Jazz
Anne Paceo entraîne son public dans des ambiances S.H.A.M.A.N.E.S à la Cigale

Anne Paceo entraîne son public dans des ambiances S.H.A.M.A.N.E.S à la Cigale

27 June 2022 | PAR Yaël Hirsch

Ce jeudi 23 juin, Anne Paceo était sur la scène de la Cigale, devant un public fervent, pour un concert avec cinq musiciens autour de son dernier album S.H.A.M.A.N.E.S . Une soirée de concentration et de communion intenses.

Pour lire notre interview d’Anne Paceo à propos de cet album, c’est ici. 

Après une première partie déjà joliment magnétique, assurée par la Suissesse Billie Bird, sa voix folk et ses beaux textes, Anne Paceo et ses musiciens entrent en scène dans une pénombre irisée de lumière.

Sous la peau 

Malgré la chaleur écrasante, le public était au rendez-vous, assis, attentif. Il retrouve Anne Paceo derrière ses percussions et certains instruments d’Afrique de l’ouest avec les charismatiques Isabel Sorling et Marion Rampal aux voix, Christophe Panzani au saxo, Tony Paeleman au clavier et Benjamin Flament à la batterie. La lumière est très travaillée, un peu comme dans une oeuvre iconique de Christophe Boltanski, chaque musicien est installé devant un œil rond de lumière. La première chanson, “Piel” est en espagnol, écrite par une amie chilienne et donne le top départ d’un spectacle qui va jusque sous la peau, vers le coeur de l’humain. 

Interaction et communion

Anne Paceo et ses musiciens sont ravis d’être à la Cigale et ils le disent ! Excellente communicante, même dans les langues qu’elle a du mal à prononcer comme l’anglais, la percussionniste commente le concert comme un voyage. Et les spectateurs se laissent embarquer avec beaucoup de sérieux et de profondeur. Les variations de rythme sont fascinantes et le public suit, très silencieux, très focalisé mais battant des mains quand on le lui demande. La souplesse d’un piano-voix nous choppe avec “Mirage” qui dénonce les faux-semblants du réel, tandis que “From the stars” bat la chamade. C’est à la fois minimaliste et généreux, raffiné et très direct, complexe et saisissant comme un cri. Un moment d’osmose dont on ne sort pas indemne, et qu’on quitte à regret, car Anne Paceo avait aboli le temps, pour aller retrouver les trottoirs encore chauds d’un Paris qui bouillonne dans l’été. 

 

Visuels : AS

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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