Jazz sous les Pommiers – J 2
Deuxième jour du festival sous le thème de la fanfare. On voyage encore, de la Moldavie aux Etats-Unis. Que de la fanfare ? Non, de la guitare et des voix aussi. Live-Report :
14H30 : Olivier Esposito-Cour du Musée Quesnel Morinière
Dans la très jolie cour, pavée et fleurie de l’adorable musée qui présente actuellement une exposition dédiée au jazz, le guitariste joue dans son coin pour un public clairsemé. Son toucher, à la fois blues, classique et manouche attire et l’assemblée reste scotchée nombreuse, à l’écoute d’une telle dextérité livrée timidement et pudiquement. Très joli moment, calme avant la fanfare.
15H25-Mahala Rai Banda- Salle Marcel Hélie
Autre lieu, autre ambiance, dans la salle Marcel Hélie, les onze membres de Mahala Raï Banda nous viennent de Moldavie. Ils imposent un gros son dans la tradition des airs traditionnels tziganes. Ça envoie fort, les cuivres sont mêlés aux voix, c’est puissant, un peu trop pour nous. Les airs se jouent déphasés et ensemble, ce qui, pour les oreilles non sensibles peut avoir des aspects cacophonique. Reste un moment hautement généreux.
Photos © Arne Reinardt
17h15-Quator Megamix-La musique de danse de la fin du XXe siècle-Cour de l’école Germain
La proposition est sympa et elle fonctionne. Dans l’immense jardin public de la ville, ce quatuor se propose d’étudier sérieusement les musiques à danser des années quatre-vingt-dix. En costume et à la façon d’un examen, ils interrogent avec talent, un public rieur sur Hadaway et la Macarena. Fun.
19h- Pink Martini- Salle Marcel Hélie
C’était le concert attendu de la journée. Le contrat a été rempli, peut être de façon un peu trop prévisible.
Pink Martini, c’est pour beaucoup le célèbre Je ne veux pas travailler que le groupe ne manqua pas de chanter à l’unisson avec le public. Le groupe, c’est 10 musiciens, chanteuse compris, chacun expert dans son domaine : Storm Large remplaçant China Forbes à la voix, Thomas M. Lauderdale au piano, à direction artistique et aux traductions épiques dans un franglais mémorable, Timothy Nishimoto à la voix et les percussions, Gavin Bondy à la trompette, Jeffrey Budin au trombone , Nicholas Crosa au violon, Phil Baker à la basse, Daniel Faehnle à la guitare, Brian Davis aux congas et percussions, Derek Rieth aux bongos et percussions et Anthony Jones: batterie et percussions.
Storm Large est une diva à la voix limpide et claire, qui manque de fêlure. Son spectre est incroyable et ses choix impeccables. Ce soir on aura entendu du roumain, de l’espagnol, de l’italien, du français, du japonais et de l’anglais. L’ambiance est celle d’un cabaret de la Havane d’un autre temps. Les cuivres grincent , le violon virevolte, les voix swinguent.
16 titres, dont beaucoup de reprises de choses trés connues, tel Quizás quizás, quizás, mais aussi un extrait de films confidentiels japonais. Pink Martini offre aussi des titres issus de Sympathique et 1969.
L’ambiance est celle d’un cabaret de la Havane d’un autre temps. Les rythmes rétro, latino ou balkaniques séduisent et finissent, un peu tard sûrement, par enflammer le public pour un Brasil déchaîné.
Pour nous, c’est fini, on enchaîne avec Jazz à Saint- Germain des Prés. Mais vous pouvez encore vous rendre à Coutances pour le pont de l’Ascension, la programmation est belle : Baptiste Trotignon, Marcus Miller…