Frédéric Chopin
A l’occasion du bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin, les biographies du musicien emplissent les kiosques, les tous derniers enregistrements de ses préludes envahissent les comptoirs de disquaires et la Salle Pleyel et la Cité de la Musique sont à l’unisson pour célébrer le virtuose, l’occasion aussi de revenir sur les pas de ce génie mélomane.
Quelques rappels biographiques
Frédéric Chopin est né “officiellement” le 22 février 1810 à Zelazowa-Wola (près de Varsovie) mais en réalité il est né le 1er mars 1810. Son père était français et sa mère polonaise. Il commença très jeune l’étude du piano et se révéla rapidement un enfant prodige : à 8 ans, soit un an après sa première leçon avec Wojciech Zywny (qui était violoniste), il donnait déjà son premier “concert officiel” au Palais Radziwill.
Tout en poursuivant ses études au lycée de Varsovie, Frédéric Chopin continua de travailler le piano puis il entra au conservatoire de Varsovie en 1826 jusqu’en 1829. C’est pendant cette période qu’il composa ses premiers chefs d’œuvre et effectua ses premiers voyages hors de Pologne. En 1829 le directeur du conservatoire de Varsovie, Joseph Elsner, écrit dans un rapport: «Chopin, Fryderyk, étudiant de 3è année, talent exceptionnel, génie musical».
Frédéric Chopin quitta définitivement Varsovie pour Vienne fin 1830, peu de temps avant l’insurrection polonaise. Installé à Paris, il y eut des débuts difficiles mais il connut un rapide succès auprès de l’aristocratie. La réputation de Chopin grandit rapidement. Les lettres de recommandation que le compositeur a apportées de Vienne lui permettent de joindre le milieu musical local qui l’accueille cordialement. Il devint un ami de Liszt, Mendelssohn, Ferdinand Hiller, Berlioz et Auguste Franchomme. Plus tard, en 1835, à Leipzig, il rencontra Schumann qui tient ses œuvres en haute estime et qui a écrit des articles enthousiastes à son propos. Devenu professeur recherché, il continua simultanément son activité de compositeur.
Malade dès 1835, sa liaison avec George Sand (de 1838 à 1847) arracha Frédéric Chopin à la vie parisienne (séjours à Nohant, Majorque). C’est à cette période que ses compositions furent les plus abouties.
En 1848, il donna un dernier concert parisien chez Pleyel le 16 février et réalisa une dernière tournée en Angleterre et en Ecosse d’où il revint épuisé.
Frédéric Chopin meurt emporté par la tuberculose le 17 octobre 1849 à Paris. Il est enterré au cimetière Père-Lachaise à Paris. Toutefois, pour respecter son testament, son cœur, retiré de son corps après sa mort, fut apporté par sa sœur à Varsovie où il fut placé dans une urne et installé sur un pilier dans l’église Sainte-Croix à Krakowskie Pezedmiscie.
Son œuvre.
Frédéric Chopin a essentiellement composé pour le piano seul. Il cultiva le piano sous les formes les plus variées : polonaises, valses, mazurkas, préludes, nocturnes, ballades, impromptus, scherzos, rondos, variations.
Formé à Mozart et à Bach, dont l’influence est évidente et qu’il travaillait quotidiennement, Frédéric Chopin apparaît comme un esprit classique dans une âme romantique. Une des théories de Frédéric Chopin dans le domaine de l’interprétation reposait sur l’analogie de la musique et du langage, et son grand art fut de transposer au piano la tradition vocale italienne.”Il vous faut chanter si vous voulez jouer du piano” conseillait-il à ses élèves…
Ici, l’apparente facilité n’est qu’illusion, en écoutant Chopin, on entre dans un domaine sonore qu’on regarde, qu’on sent, qu’on touche aussi bien qu’on entend. Les pianos les plus délabrés se mettent à frissonner et les doigts découvrent qu’ils ont le pouvoir de chanter. « Non seulement on l’aime, mais on s’aime en lui », disait en son temps un admirateur : fait singulier que ces projections fantasmagoriques, c’est qu’en Chopin s’opère la conjonction de la magie d’un instrument, le piano, et la magie d’un langage. Le piano apparaît ici comme le confident de l’âme : le compositeur écoute, dans la solitude, les vibrations de ses émotions intérieures et les livre dans l’instant au clavier.
A la frontière de l’onirisme, l’improvisation s’élève au rang de création et l’écriture apparaît plus que partout ailleurs, comme une opération provisoire. Penser la musique et la jouer ne sont qu’un seul et même acte. Chopin parvient à mettre la virtuosité au service d’un langage et crée un idéal esthétique alliant technique, simplicité et naturel. Chopin, c’est donc une élégance poétique, une écriture d’un raffinement maniaque qui laisse pourtant aux interprètes une liberté déboussolante. Chopin ne nous parle pas, il nous oblige à nous écouter nous-mêmes à travers lui. Pour lui, le piano est un être vivant qui parle, chante et respire.
Selon les mots de Berlioz, « Sa musique est de la musique de piano, et même des plus compliquées, mais sans aucun alliage des ces traits clinquants que les doigts des virtuoses introduisent trop souvent dans les œuvres. » ; « c’est une richesse d’harmonie extraordinaire et des combinaisons rythmiques qui lui appartiennent exclusivement ».
Enfin, dans la bouche de Georges Sand, Chopin rime avec génie et virtuosité : « Sa création était spontanée, miraculeuse. Il la trouvait sans la chercher, sans la prévoir. Elle venait sur son piano, soudaine, complète, sublime, ou elle chantait dans sa tête pendant une promenade, et il avait hâte de la faire entendre à lui-même en se jetant sur l’instrument. »
Actualités parisiennes:
Exposition “Frédéric Chopin” à la Cité de la Musique, du 09/03/10 au 06/06/10,
informations sur: http://www.citedelamusique.fr
Récital de Daniel Barenboim le 15 Février à la Salle Pleyel: http://www.sallepleyel.fr
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4 thoughts on “Frédéric Chopin”
Commentaire(s)
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jacqueline philouze
dommage que vous ne soyez pas venu “aux folles journées” de Nantes, consacrées à Chopin,ceci vous aurait permis de découvrir ce musicien et ses amis, ainsi qu’une ambiance très étourdissante.
wajnsztok
je confirme ma venue au vernissage du 8.
Pajot
dominique Pajot
24/02/10
je confirme ma présence au vernissage du 8 mars avec mon épouse