Electro
Paul Johnson : Chicago perd une légende de sa house music

Paul Johnson : Chicago perd une légende de sa house music

06 August 2021 | PAR Rodolphe Pete

A chaque disparition de personnalités, les hommages s’enchaînent comme une terrible mécanique, aussi officielle que traditionnelle. Mais la mort, à seulement 50 ans mercredi, de Paul Johnson a créé un vrai séisme dans le milieu des musiques électroniques. Pas seulement les fans de la house made in Chicago, de ce que les anciens ont connu sous le nom de hard house quand ils tentaient de dénicher avec ferveur des vinyles distribués au compte-gouttes.

Sur les réseaux sociaux, du baron de la techno Dave Clarke à Peggy Gou, en passant par la légende de Detroit Kevin Saunderson ou, en France, au boss du label Brique Rouge David Duriez à Kittin et Bob Sinclar, qui sait ce qu’il doit à cette scène (comme les Daft Punk le citant dans leur morceau “Teachers”), les hommages se sont succédé aussi rapidement que spontanément.

Le nom n’est pas galvaudé. Paul Johnson a marqué véritablement les dancefloors, bien avant l’entêtant mais basique “Get Get Down” en 1999. En France, sa résidence au Gibus à Paris et ses dates au “Privé” d’Avignon l’ont mieux fait connaître du public. Son apparence (un fauteuil roulant), ses accidents de la vie et ses soucis de santé n’ont jamais empêche l’Américain, jusqu’à ce que la Covid-19 l’emporte, de mixer avec une ferveur communicative.
En studio, Paul Johnson a su briller en gravant quelques-unes plus belles pages de la house music. Comme les intemporels “Hear The Music” et “Whatever You Do”, demeurant des modèles à tous points de vue.
Dans un registre plus rude, des hymnes tels que “Aww Shit” et “I Cannot Hide”, sur le fameux label Relief, sont également des références pour tout dj qui se respecte. Sans oublier le martelant “Feel My MF Bass”.

Comme Romanthony et Frankie Knuckles notamment, Paul Johnson va manquer et en même temps restera dans les bacs, les oreilles et les cœurs. Ses titres continueront de faire danser, vibrer et serviront de lien à la transe, celle des corps et des cœurs, avec des hauts et des basses…

Il suffit de faire un test : demander à n’importe quel dj de passer en soirée “You Got To Get Over” (du label Riviera) et voyez ce qui se passe… Effet garanti. Hier, aujourd’hui et demain.

visuel (c) Laetitia Larralde pour TLC

La Roque d’Anthéron : cinq pianistes, cinq caractères
Biarritz, ou le piano à pile et face
Rodolphe Pete

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration