Depeche mode… après réflexion
Un album comme celui de Depeche Mode mérite plusieurs écoutes avant d’émettre une opinion. Dès les réceptions presse, chaque rédaction s’empare du sujet avec la volonté de porter LA critique élogieuse, assassine, déçue, ou satisfaite, voire comblée, qui fera date. Il en va de même d’un U2, d’une Madonna, ou d’un vin. Et les avis ont souvent la valeur du vent qui passe. Seul un passionné de Depeche Mode pourrait s’exprimer clairement sur le sujet, mais un vrai passionné se garderait bien d’émettre un jugement sur cette énergie électrisante, qui le fait planer souvent depuis son plus jeune âge.
Depeche Mode traverse le temps et rencontre les générations les unes après les autres. Le groupe se fait parfois un peu oublier. Parfois, il revient à l’avant-scène. Mais le cheminement de sa carrière à tous est à l’image de ses albums : des moments de franche virilité (tel “Wrong”, premier single de ce dernier millésime sorti comme une piqûre de rappel, ou ”Hold to Feed”), des envolées féminines (”Jezebel”) et mystiques, pourrais-je dire, si je n’avais pas googuelisé le nom de cette reine d’Israël, ou encore des instants de recherche tels ”In chains”, le morceau qui ouvre l’album, comme un concert classique où l’on accorderait des instruments électroniques.
Depeche mode, fidèles à eux-mêmes, nous livrent un album à la hauteur des précédents. Lumineux, lent, sensuel. Il est aussi tonique, clair, envoûtant. Cela ne rappelle rien ? La critique du dernier Depeche Mode, et celles qu’on faisait il y a bientôt… oups ! 30 ans. Ce qui est sûr, c’est qu’au-delà des singles, c’est encore une fois la culture d’ambiance, cette ambiance si singulière qui ressort. Vous ne trouverez pas de single racoleur, mais plus du refrain entêtant (”Come Back”), parfois trop.
Et si c’était ça le vrai remède au téléchargement : un album qui s’écoute dans son ensemble, si bien sous forme d’unité qu’il renvoie à cet instinct d’enfant, celui de la possession. D’avoir à soi l’objet unique, l’objet disque qui valorise celui qui le possède, renvoyant toute copie à une contrefaçon, et son possesseur à un imposteur.
Voici la chanson ”Wrong” aux Echo Awards 2009 :
Depeche Mode, Sounds of the Universe, Mute, 20 avril 2009
A noter qu’ils seront au Stade de France le 27 juin.
Erwan Gabory
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4 thoughts on “Depeche mode… après réflexion”
Commentaire(s)
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FANF
Que celui qui n’a pas lové (voir s’imaginer lové) sur Violator me jette la pierre !
Un petit look d’Étienne DAHO tout de même sur cette vidéo !
FANF (Personel je suis)
Erwan
Fanf, je vois seulement maintenant ta contribution à la boite… thanks. Et merci pour le réveil post Michael… :)
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