Classique
L’Orchestre de Chambre de Paris célèbre ses 40 ans au Théâtre des Champs Elysées

L’Orchestre de Chambre de Paris célèbre ses 40 ans au Théâtre des Champs Elysées

20 September 2018 | PAR Jean-Marie Chamouard

L’Orchestre de Chambre de Parisis fête son quarantième anniversaire lors d’un concert unique au Théâtre des champs Elysées, le 19 septembre 2018 à 20 heures en présence de Madame Françoise Nyssen Ministre de la culture et de Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris.

Pour lire notre interview de Douglas Boyd sur les 40 ans de l’Orchestre de Chambre de Paris, c’est ici. 

L’Orchestre de Chambre de Paris a été fondé en 1978 par Jean Pierre Wallez. Par leur dynamisme les musiciens étaient alors appelés « les rockeurs du classique ». Avec ses 43 musiciens, il participe à la Philharmonie de Paris ainsi qu’à de nombreux festivals internationaux. Il revendique une démarche citoyenne et sociale en décloisonnant le répertoire et en diversifiant les lieux où il se produit afin de conquérir de nouveaux publics .Il a joué en particulier pour des collégiens et dans des prisons. Le répertoire de l’orchestre est très vaste allant du baroque et du classique au contemporain et il souhaite promouvoir la création. Il est dirigé depuis 2015 par Douglas Boyd chef d’orchestre britannique né à Glasgow le O1 O3 1959 qui souhaite développer les échanges musicaux et culturels entre la France et l’Angleterre.

Le concert du 19 Septembre débute par une œuvre inédite : Le périple d’Hannon. Il s’agit d’une création d’Arthur Lavandier compositeur français de 31 ans auteur de trois opéras et de musiques de film. Hannon était un explorateur carthaginois qui a navigué le long des côtes africaines et fondé des cités vers 600 avant Jésus Christ. Ce texte ré- écrit par Arthur Lavandier est le seul qui nous reste de la civilisation carthaginoise. Le ténor (James Way) chante une mélopée quelque peu orientale, l’orchestre exprime les mouvements de la mer puis les découvertes de l’explorateur jusqu’aux portes de l’enfer. La fin de l’œuvre relate l’impossible retour d’Hannon comme s’il était un Ulysse carthaginois.

« J’ai seul la clef de cette parade sauvage »..Ainsi commencent en fanfare les Illuminations de Benjamin Britten (1913-1916), compositeur britannique d’origine allemande. Il composa en 1939 les Illuminations, œuvre vocale et orchestrale qui fut jouée pour la première fois à Londres le 30 janvier 1940. Le texte, précurseur de la poésie moderne et du surréalisme, comprend dix poèmes d’Arthur Rimbaud. L’œuvre est interprétée par le célèbre ténor londonien Mark Padmore. Le récital s’appuie sur le poème symphonique que joue l’orchestre.

Il faut tout le talent de Déborah Nemtanu pour interpréter « Tzigane » de Maurice Ravel. Il s’agit d’une oeuvre pour violon solo et orchestre, l’une des plus difficiles du répertoire violonistique. Ravel s’est inspiré de Bela Bartok en écrivant cette rhapsodie sur des thèmes tziganes. Le spectateur est envouté par le long solo de violon initial puis le rythme s’accélère entrainant la soliste dans une danse endiablée.

Mozart est pour Douglas Boyd le fondement du répertoire d’un orchestre de musique de chambre et il nous offre ainsi son interprétation de la quarantième symphonie de Mozart, la plus célèbre, empreinte de mélancolie et de gravité.

La soirée se termine par une surprise : François Frédéric Guy et l’orchestre de chambre de Paris interprètent le premier mouvement du concerto n’5 pour piano de Beethoven, pour clore ce concert exceptionnel.

Rendez-vous  Samedi 22 septembre au 104 pour la suite des festivités de ce 40e aniversaire...

visuel : Aude Sarrot

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Jean-Marie Chamouard

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