Classique
Concert Symphonique « Empereur » à la Philharmonie. Berlioz et Beethoven  en majesté.

Concert Symphonique « Empereur » à la Philharmonie. Berlioz et Beethoven en majesté.

14 January 2019 | PAR Jean-Marie Chamouard

L’orchestre Pasdeloup se produit à la Philharmonie de Paris le 12 janvier 2019 à 15h dans le cadre du Week-end consacré à Berlioz. Le programme comporte la Marche Troyenne d’Hector Berlioz, la Miniature n°5 d’Elzbieta Sikora puis le concerto pour piano n° 5 et la symphonie numéro°5 de Beethoven.

La place des œuvres de Beethoven lors de ce week-end consacré à Berlioz se justifie par la grande admiration qu’il lui vouait. Dans ses mémoires Berlioz écrivait : « Aussitôt à un autre point de l’horizon je vis se lever l’immense Beethoven. Il m’ouvrait un monde nouveau en musique ». L’orchestre Pasdeloup a été fondé par Jules Pasdeloup en 1861 avec le soutien d’Hector Berlioz. Le but était de faire découvrir le répertoire classique à un public plus populaire, celui des boulevards. L’orchestre a joué au cirque Napoléon jusqu’en 1884 puis après 1918 au cirque d’Hiver à Paris. Le concert d’aujourd’hui met en valeur une jeunesse talentueuse : l’orchestre est dirigé par la chef australienne et suisse Elena Schwarz, âgée de 33 ans et le concerto pour piano est interprété par le pianiste français de 37 ans Jonathan Gilad.
Le concert débute par la Marche Troyenne d’Hector Berlioz : il s’agit d’un court extrait de son opéra « les Troyens », d’après l’Eneïde de Virgile. C’est l’entrée des Grecs dans la ville de Troie conquise. Dans ce court morceau Berlioz nous offre une marche triomphante et militaire à l’orchestration spectaculaire.

Ce célèbre et dernier concerto pour piano de Beethoven (n°5), composé en 1808 et 1809 est appelé « le concerto Empereur ». Ce nom n’est pas en rapport avec Napoléon que Beethoven n’admirait plus. Le compositeur avait beaucoup souffert des guerres napoléoniennes et de l’occupation de Vienne par les troupes françaises. Le nom « Empereur » a été donné par son ami et compositeur JB Cramer, en hommage la majesté de l’œuvre. Il s’agit d’une véritable symphonie concertante. Le premier mouvement, grandiose, joue sur les contrastes entre les moments dramatiques aux accents guerriers et ceux de grande douceur particulièrement mis en valeur par le jeu délicat et subtil de Jonathan Gilad. Le spectateur est emporté par l’émotion lors de l’adagio : la sublime mélodie et le chant si pur du piano en font un moment de volupté mélancolique. Le troisième mouvement est rempli d’allégresse, de rapidité et d’élégance.

La deuxième partie du concert débute par un court moment de musique contemporaine. La Miniature n° 5 d’Elsbieta Sikora est jouée pour la première fois à la Philharmonie en présence de la compositrice. Dès la première mesure éclate une musique fracassante et impétueuse. Le concert s’achève avec la célébrissime symphonie N° 5 de Beethoven dite « du destin » composée de 1805 à 1808.Après une première représentation difficile à Vienne elle connaitra un succès rapide. L’œuvre sera célébrée par Berlioz lorsqu’elle sera jouée à Paris en 1828. Elena Schwarz dirige avec énergie et élégance l’orchestre Pasdeloup lors de cette symphonie où se succèdent les accords du thème du destin, la plainte solitaire du hautbois, l’espérance du deuxième mouvement et la marche héroïque et triomphante du troisième et du quatrième mouvement.
Entendre ces œuvres célébrissimes dans le merveilleux cadre de la Philharmonie procure au spectateur joie et énergie.

visuel : affiche de l’Orchestre Pasdeloup

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Jean-Marie Chamouard

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