CD : Raditude ou le Weezer des grands jours
Un peu plus d’un an après un album en demi-teinte, Weezer revient dans les bacs avec un septième album bien plus enthousiasmant, parfois surprenant. Weezer est de retour, à son meilleur niveau.
15 ans après le premier album de Weezer, paraît Raditude, son septième effort studio. Un peu plus d’un an après son troisième album homonyme (appelé aussi The Red Album, après le Weezer bleu et le Weezer vert), la bande à Rivers Cuomo revient à son meilleur niveau. Nous vous avions signalé le premier single, « (If You’re Wondering If I Want You To) I Want You To », que le groupe – ou son label – a eu le très bon goût de sortir en éclaireur. Voilà un bijou de plus dans la discographie du groupe qui n’en manque pas. Le morceau, emmené par la guitare acoustique, concis, rythmé, à la mélodie parfaite, rappelle – si besoin était – quel brillant songwriter est Rivers Cuomo.
Là où sur le prédécesseur, Weezer tentait quelques expériences, pour le meilleur (« The Greatest Man That Ever Lived ») ou pour le bof bof, sur Raditude il réussit – à peu près – tout ce qu’il entreprend. Sans jamais s’éloigner de la power pop qui le caractérise, Weezer enrichit ses compos de sonorités inhabituelles. « I Don’t Want To Let You Go » se pare d’un orgue synthétique et d’une légère distorsion vocale, le refrain du tubesque deuxième single « I’m Your Daddy » d’une basse au son trafiqué grésillant & vintage.
Les deux grosses – et belles – surprises du disque sont « Love Is The Answer » et « I Can’t Stop Partying ». Sur le premier, Weezer s’acoquine avec les sonorités indiennes pour un très réussi morceau pop rock mâtiné de sitar, de chant indien masculin & féminin et de tablas. Quant à « I Can’t Stop Partying » (un des deux titres co-écrits avec le producteur rap/R&B Jermain Dupri), assorti d’un featuring du rappeur Lil’ Wayne, il se teinte de sonorités électroniques / new wave du meilleur effet, rappelant le Linkin Park de « Numb » en plus dansant.
Même si cet album est assez largement marqué par les collaborations extérieures, il garde la marque du son typique du groupe, à l’écriture résolument pop, simple et efficace en diable. Pour le dire en quelques mots : la bande à Rivers Cuomo demeure l’un des très rares groupes capables d’un album entièrement – ou presque – composé de tubes potentiels. De l’irrésistible single « The Girl Got Hot » au semi mélancolique « Put Me Back Together », du solaire « Let It All Hang Out », au touchant « I Don’t Want To Let You Go », Weezer livre une collection de morceaux au son solaire et on ne peut plus californien – et l’un de ses meilleurs albums.
Weezer, Raditude, Geffen, 2009.
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4 thoughts on “CD : Raditude ou le Weezer des grands jours”
Commentaire(s)
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benjamin
Tout a fait d’accord, cette album est tres critique alors que c est une vrai perle de simplicite et d efficacite, que des tubes en puissances. A mon sens un des grands albums de cette annee qui a ete tout de meme en demie teinte sur la sphere musicale.
Mikaël Faujour
Merci Benjamin pour ton avis. Le Weezer 2009 est une de leurs meilleures livraisons, à mon sens. Ceci dit, je ne partage pas ton verdict pour l’année “en demi teinte”. Je trouve que l’année a été riche de beaux albums, de Dälek aux Baddies, de Bat for Lashes à Mastodon, d’Isis à The XX, de Mono à Alice in Chains, Jonsi & Alex, The Horrors, Dead Weather, Editors… Personnellement, je me suis régalé. :-)
Benjamin
Mis a part celui-ci et les 2 Archive je n’ai rien trouve de terrible perso…