
La fuite en avant, nouvel album de Debout sur le zinc
A l’occasion de la sortie de leur nouvel album, La fuite en avant, le groupe français Debout sur le zinc a accordé une interview à Toutelaculture.com. Tout aussi sympathiques et espiègles que talentueux, Olivier Sulpice (banjo, mandole), Christophe Bastien (guitares, chant, chœurs) et Romain Sassigneux (clarinette, guitares, chant, chœurs, banjo) répondent ici aux questions brûlant les lèvres des amateurs comme celles des novices.
Toutelaculture.com: Bonjour Debout sur le zinc !
Debout sur le zinc: Bonjour Toutelaculture.com ! (Rires)
Toutelaculture.com: Pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore, qui êtes-vous, de quoi est parti votre groupe ?
Debout sur le zinc: Le groupe est né il y a plus ou moins quinze ans de ça, dans les environs de Rambouillet, de la réunion d’un groupe de musique irlandaise (Olivier et Simon) et d’un groupe de rock (Cédric et Christophe), alors qu’on était encore au lycée, puis les autres (Fred, Romain et William) sont arrivés peu après. Notre style est venu très progressivement, à force de mélanger les influences et les styles, et le fait que nous soyons tous des amis de longue date nous a permis de conjuguer efficacement nos particularités.
Toutelaculture.com: C’est ce qui a été particulièrement senti sur l’album Des Singes et des Moutons. Votre plus grand succès ?
Debout sur le zinc: Sur le papier, c’est Les Promesses qui a le mieux marché. Mais Des Singes et des Moutons nous a vraiment fait franchir un cap : nos ennuis juridiques ont pris fin, l’une de nos chansons est passée à la radio, on a acquis une certaine maturité et on a réussi à intégrer une sonorité pop sans la laisser absorber notre musique. Cette combinaison harmonieuse est arrivée à ce moment-là parce que nous avons su “digérer” nos différentes couleurs, nos différents styles, et que notre exploration musicale prenait un ton cohérent. Nous avons pris beaucoup de plaisir à faire entre autres des chansons comme “Les Moutons” ou “Elle m’ennuie”.
Toutelaculture.com: Mais sur le nouvel album, “La fuite en avant”, on ressent une accalmie dans l’ambiance musicale du groupe. Est-ce fait exprès ?
Debout sur le zinc: Oui, c’est un choix musical fait par le groupe pendant la production. On voulait que notre album puisse s’écouter aussi bien au calme que dans une atmosphère festive… Tout dépend du volume du son ! Nos deux albums précédents étaient très axés sur la représentation sur scène, l’énergie que l’on peut dégager devait se ressentir dans les chansons. Nous avions besoin d’éclaircir un peu notre musique, de la rendre plus lisible, plus cohérente et homogène. Pour avoir une réelle couleur musicale, il fallait faire un vrai album “studio”.
De gauche à droite : Romain Sassigneux, Simon Mimoun, Olivier Sulpice, Christophe Bastien, Fred Trisson, Cédric Ermolieff (Momo) et William Thierry
Toutelaculture.com: Vous êtes très proches des groupes de “chanson française d’après-guerre” comme dit Alexis HK, tels que les Hurlements d’Léo, les Ogres de Barback, les Joyeux Urbains, la Rue Kétanou, les Fils de Teuhpu… Qu’en est-il d’Oldelaf et Monsieur D, ou les Fatals Picards ? Vous sentez-vous très proches de ce que font tous ces groupes ?
Debout sur le zinc: Nous avons plus ou moins un tronc commun, qui vient de l’époque des Têtes Raides (rock, folk, chanson française, des années 1980 à aujourd’hui). Ces groupes habitués des bars, qui mélangent le punk, l’accordéon, le rock et les influences du sud et de l’est ont formé notre esprit à rechercher une musique toujours plus alternative. Oui, nous connaissons plus ou moins tous ces groupes et nous sommes une grande famille, moins par notre musique que par nos influences et notre culture, notre approche de la scène, notre côté underground. Certains sont plus connus que d’autres, et c’est pour ça qu’on ne peut pas tous nous classifier sous une étiquette de “nouvelle scène française”.
Toutelaculture.com: Le premier décembre aura lieu la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Vous engagez-vous pour certaines causes, avez-vous un combat autre que celui de la musique ?
Debout sur le zinc: Pas vraiment. On a déjà joué à des concerts de Solidarité SIDA et aux Solidays, parce qu’on nous l’a proposé (et on a accepté avec plaisir). Mais on ne recherche pas la publicité au travers des grandes causes, et le seul message que l’on diffuse est celui de l’ouverture, une incitation à l’attention et à la tendresse.
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poldezinc
DEBOUT SUR LE ZINC EN CONCERT LE 28 JANVIER 2012 AU ZENITH DE PARIS!