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Sortie du numéro 11 de la revue HEY!

Sortie du numéro 11 de la revue HEY!

28 October 2012 | PAR Kylhian Hildebert

Toujours plus pop, toujours plus underground, le magazine HEY! continue de distiller la bonne parole pour tous les amateurs de culture pop… La recette est identique : proposer un panel d’artistes à découvrir. Parmi la dizaine ici présents, cinq retiennent particulièrement l’attention…

 

John Brophy et ses illustrations particulièrement influencées par l’esthétique surréaliste, avec parfois cette inquiétante étrangeté qui émane de ses peintures. Portraitiste, il dissémine ici et là des détails qui confèrent à ses toiles un caractère mystérieux (une fillette ensanglantée avec comme auréole des équations, ou encore des yeux fantomatiques) ; parfois provocant (une nonne avec une croix gammée). Il ne révolutionne le genre ni par son trait, ni par son propos mais reste malgré tout à découvrir pour tous les amateurs du genre.

Jim Woodring quant à lui, c’est l’esthétique cartoonesque du numéro. Se distinguant par son noir et blanc soigné, il possède son personnage fétiche : Frank, un chat dont les histoires sont relatées de manière muette. Passionné par les bandes dessinés MAD, les illustrations du Boris Artzybashell ou encore Robert Crumb et Justin Green, ses planches rappellent avec nostalgie les cartoons et BD des années 1940-1950.

Jim Skull comme son nom l’indique possède comme leitmotiv la figure du crâne. Avec des sculptures pareilles à des têtes jivaros, il se distingue pourtant de toute filiation à l’art premier ou l’art contemporain. C’est son enfance passée en Nouvelle-Calédonie et dans toute l’Océanie qui lui a permis de forger ce regard si singulier pour un résident de la région parisienne. Chacune de ses réalisation bien que reprenant un crâne est différente et contrairement à ce que l’on pourrait penser Jim Skull ne tourne pas en rond. Ses crânes, richement décorés, sont de nouvelles vanités ; troublant de réalisme (il s’agit de papier mâché) son travail est pour lui “vivant et joyeux”.

John Willie était à la fois photographe, scénariste et dessinateur. Indissociable de la culture SM et fétichiste, John Alexander Scott Coutts (de son vrai nom) est né en 1902 à Singapour et devient rapidement un pionnier de la photographie bondage (pratique consistant à attacher son partenaire), il réalise d’ailleurs bon nombre d’illustrations sur ce thème. Les dessins ici présents représentent pour la plupart de jeunes danseuses de cabaret parées également de nombreux accessoires SM, de jolis croquis en somme, délicieusement coquins.

Nobert H. Kox c’est le Monsieur Lowbrow du numéro. Figure de proue des visionary artists son oeuvre est empreinte d’une charge spirituelle importante avec des techniques d’expérimentation telle que l’utilisation de vernis mélangé à la peinture à l’huile. Reprenant le trait et les thèmes du surréalisme pop, il rajoute justement cette charge symbolique, spirituelle, voire cosmique…

Calisson de Susie Morgenstern
Le bonnet d’Ona de Frédéric Stehr
Kylhian Hildebert

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