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Rob Halford  Ma Confession : l’autobiographie d’une icône du heavy metal !

Rob Halford Ma Confession : l’autobiographie d’une icône du heavy metal !

13 March 2021 | PAR Jean-Christophe Mary
 
 
Aux côtés de Black Sabbath, Judas Priest fût l’un des pionniers du heavy metal britannique des 70’s. Dans cette autobiographie humble, intelligente et drôle, Robert John Arthur Halford livre un récit sans prétention de sa vie et de son aventure au sein de Judas Priest.
 

Judas Priest est né dans la ville industrielle de Birmingham, en Angleterre, en 1969. Mais c’est à l’arrivée de Rob Halford en mai 1973 que Judas Priest deviendra l’archétype du groupe de heavy metal des 70’s et des 80’s. Cette voix aiguë surpuissante, l’imagerie SM clous et cuir, ce son distinctif de deux guitares aux sonorités lourdes et plombées et des morceaux emblématiques comme “Breaking the Law”, “Living after Midnight” et “You’ve Got Another Thing Comin ‘ hisseront le groupe au succès succès international.

Disques d’or, tournées marathon, Judas Priest est devenu au fil des 70’s et 80’s l’une des formations heavy metal les plus populaires du Royaume Uni. Décors scéniques grandioses, light show époustouflant, de toute évidence Rob Halfordet son groupe avaient déployé les grands moyens pour devenir ce mastodonte métallique. Riffs en béton armé, rythmique plombée et vocaux en acier trempé, le groupe regorgeait de titres mélodiques à la puissance tellurique. Et les concerts orchestrés de main de maitre par Rob Halford sont toujours de grands moments de rock’n’roll. Car en live, le show-man tient autant de la diva que du chanteur de rock. Dans cette autobiographie, il nous livre quelques confidences sur son incroyable parcours.

Dans la première partie consacrée à son enfance en banlieue de Birmingham dans une famille aimante mais où les parents se déchirent, il revient sur ses premiers jobs (éclairagiste dans un théâtre, vendeur de fringues, vendeur dans un sex shop) et relate bien sûr ses débuts de vocaliste (Athens Wood, Lord Lucifer, Abraxas, Thark et le groupe de pub rock Hiroshima). Le chanteur révèle que c’est sa sœur cadette Sue qui le pousse à auditionner pour Judas Priest. A partir de la s’enchainent les événements marquants d’une vie bien remplie : des anecdotes autour de concerts et tournées avec AC/DC (on y apprend que Angus Young ne tient pas l’alcool !), Iron Maiden (Rob avait des vues sur le chanteur Paul Di’Anno ), de la conception des albums ( Rob a réenregistré l’intégralité des parties vocales sur le live « Unleashed In The East »…quand « British Steel » a été écrit dans le célèbre manoir de John et Yoko à Tittenhurst Park), le tout émaillé de souvenirs torrides dans les bars gays et toilettes publiques, même si le chanteur tente désespérément de trouver l’homme de sa vie avec lequel il pourrait un jour s’installer. Dans les « Jawbreaker, Turbo Lover, Raw Deal » ou « Eat Me Alive » (écrit dans un état d’ébriété avancé à Ibiza ) tout est dit.

Sa vie fût étroitement liée au groupe jusqu’à cet accident en 1991 où il s’ouvre le crâne sur scène au guidon de sa Harley-Davidson à Toronto sur la tournée Painkiller. Avec une totale sincérité, il relate son alcoolisme, son addiction aux drogues, ses gardes à vues, ses pratiques sexuelles (parfois peu catholiques) puis la rédemption, la désintoxication, son coming out tardif sur MTV (1998) et enfin la découverte de l’amour avec son compagnon Brad. Il revient sur ses rencontres insolites avec Andy Warhol, Madonna Jack Nicholson au Live Aid 1985, la Reine d’Angleterre (en 2005, c’est un Rob visiblement ému et tiré à quatre épingles qui, comme une sélection d’autres musiciens triés sur le volet, est convié à rencontrer Elizabeth II dans le cadre d’une cérémonie célébrant les plus grands représentants de la musique britannique qui contribuent à l’économie et au rayonnement du pays dans le monde). On tourne les pages d’un carnet de bord intime où moments de joie et tragiques sont racontés avec un humour corrosif très british. Et bien sûr on se régale de ses mille et une petites anecdotes autour du “sex&drugs and alcohol”. Bref, une vie …..rock’n’roll.

Jean-Christophe Mary

Relié : 384 pages

Editeur : Talent Editions 

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