« Le grand vivant », de Patrick Autréaux : une courte respiration poétique
Dans ce poème en prose d’abord créé pour la scène, Patrick Autréaux nous promène à travers l’introspection du narrateur, habité par le deuil et le regret. Entre abysses et renaissance, il nous offre une ressourçante respiration poétique.
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Alors qu’un cyclone se prépare, des vents intérieurs agitent aussi le narrateur. Le vieil orme, qui trône devant sa fenêtre et auquel il a confié tant de secrets, est menacé, déstabilisant par là-même l’homme qui le regarde.
On pouvait craindre que l’incarnation des sentiments du narrateur dans le vieil orme qui combat le vent ne devienne un peu lourde à la longue, mais l’auteur sait la sublimer en versant au bon moment dans l’onirique et le mystique.
La prose est simple, posée, douce, dépouillée d’apparats ou de prétention superflus. Elle nous prend par la main et nous emmène dans les combats intérieurs du narrateur, ses craintes dévorantes et ses espoirs de renaissance.
Patrick Autréaux, Le Grand Vivant, Editions Verdier, Janvier 2016, 48 pages, 9€.
©visuel : couverture du livre