“Pina” de Walter Vogel: 40 ans de photographies

Auteur et photographe allemand de renom, Walter Vogel rend hommage à Pina Bausch au travers d’une série de photographies qui révèlent l’artiste sous un jour nouveau. Monographie intimiste et touchante, Pina fait défiler sous nos yeux le parcours incroyable de la fondatrice du Tanztheater Wuppertal.

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Regroupant des clichés devenus légendaires comme des photographies plus intimes, Pina est le fruit d’un long travail. Celui d’un homme absolument fasciné par la danse, qu’elle soit expérimentale ou classique et qui va imprimer sur pellicule, pendant plus de 40 ans, tout le travail de celle qui le fascina tout autant, son amie Pina Bausch.

Offrant un regard nouveau sur l’icône, la dévoilant tout à la fois exigeante, déterminée, heureuse et même détendue, le photographe immortalise les répétitions, les spectacles mais aussi les voyages, les moments “off” plus intimes. On y découvre une Pina Bausch souriante, parfois légère, sereine. Découpé en trois épisodes allant de 1965 et les années de jeunesse à la maturité de la fin des années 90, le livre de Walter Vogel nous laisse entrer un peu plus avant dans l’univers exaltant de celle qui révolutionna si superbement le monde de la danse.

Les textes qui accompagnent les photographies racontent le parcours de Pina Bausch, la relation entre la danseuse et le photographe qui assiste à tout et qui analyse, raconte, s’interroge, s’émeut et se trouble. Ils éclairent aussi sur la personnalité si effacée de celle qui refusa toujours qu’on l’admire pour autre chose que pour son mérite… Emouvant et précieux. Un coup de coeur de la rédaction.

Pina, Photographies et texte original de Walter Vogel – Réalisation graphique: Susanne Gerhards – L’Arche éditeur – Parution: juin 2014. Prix: 32€

Extrait: “Laisse moi à présent te dire merci. Il faut bien dire que grâce à toi j’ai pu savourer une pièce que je ne connaissais pas encore, même s’il me manque toujours une petite bouchée par-ci par-là. Ton apparition dans Danzon: extraordinaire! Tu parviens à puiser dans ton corps quelque chose de si rare et d’incomparable…Quelle tristesse que tu ne sois pas restée danseuse! quelle tristesse si tu étais restée danseuse!”