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Mon coeur de père, de Marco Koskas : De l’amour d’un père

Mon coeur de père, de Marco Koskas : De l’amour d’un père

24 January 2012 | PAR La Rédaction

Dans ce magnifique récit livré sous forme de journal, Marco Koskas nous fait partager ses tourments, son amour, ses inquiétudes de père. Ceux qu’éprouvent un papa se définissant lui-même comme « juif-buissonnier », face à la décision imparable de son fils âgé de 16 ans de devenir juif orthodoxe. Fiston, comme il le surnomme affectueusement, a pour cela décidé d’aller dans une pension en Israël, une yéchiva à 4 kilomètres seulement de Gaza. A portée des tirs de roquettes…

Et l’auteur de trembler
Une décision que le père respecte. Mais une conviction religieuse et une détermination qui suscitent en lui autant de craintes que d’admiration. Alors il cherche à comprendre pourquoi ce refuge dans la religion. Fiston y cherche peut-être des repères stables, repères fournis par ces rituels immuables des prières? Des repères qu’il ne trouve pas dans le couple parental déchiré, entre sa mère à la vie sentimentale chaotique et son père artiste. Comprendre pour ne pas perdre le lien. Accepter malgré les conflits qui se multiplient entre le père et le fils au sujet de la doxa religieuse. Un rapport de forces permanent où chacun campe sur ses positions. Coups de gueule parfois. Amour toujours.
Des chroniques quotidiennes qui ne sont pas uniquement l’objet de cette relation père-fils. Dans ce journal, l’auteur nous dépeint aussi Israël et la vie à Tel Aviv. Des cafés, des restaurants et des plages qu’il aime fréquenter, en passant par les Telavivoises bobos avec leur petit toutou, ses amours, sa vie d’artiste, le déracinement de sa Tunisie natale, le tableau est riche et vivant.

Une vibrante communion entre un père et son fils. Une magnifique ode à l’amour. L’amour de Marco pour Moshe.

Marco Koskas, “Mon coeur de père”, Fayard, janvier 2012, 200p., 16€

« C’est un garçon extraordinaire, je ne le sais pas assez. Il aurait pu mal finir, devenir un petit voyou, se défoncer, mais il et juste habité par une fois inébranlable. », p. 131.

Karine Fléjo.

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