Maria, de Pierre Pelot
Auteur d’une centaine de livres qui vont du polar à la SF, Pierre Pelot fait une incursion réussie dans le roman historique chez Héloïse d’Ormesson. “Maria” est cette vieille villageoise des Vosges sur laquelle des rumeurs circulent mais dont personne ne sait exactement ce qu’elle a fait pendant l’occupation… Réponse en à peine plus de 100 pages dès le 6 janvier 2011.
Toute jeune institutrice d’un petit village des Vosges, Maria est tirée un matin de sa salle de classe par les partisans : son époux est suspecté d’avoir dénoncé 65 camarades. Que savait au juste Maria sur les activités de son mari? Qui est cet homme qui vient lui rendre visite 50 ans plus tard, alors qu’elle narre l’histoire locale à la radio?
Roman historique qui évolue comme un livre de suspense, “Maria” retrace bien l’ambiance de suspicion et le poids des fantômes de la guerre dans un département aussi sensible que les Vosges. Mené rondement (peut-être un peu trop pour qu’on s’attache au personnage), le roman de Pierre Pelot tranche aussi sec que la justice de la Résistance à la Libération.
Pierre Pelot, “Maria”, Eho, 128 p., 14 euros. Sortie le 6 janvier 2011.
“- Fous le camp, dit un deuxième homme en s’écartant de la porte. Si on te demande où t’étais et pourquoi, tu peux le dire.
Elle sortit. La lumière l’éblouit.C’était un jour de froid noir, comme elle l’avait supposé. Un ciel de mercure.” p. 55