Thriller : L’assassin éthique de David Liss, droits des animaux et amérique profonde
Révélé par “La conspiration de papier” (10/18, 2004), l’auteur de thrillers américain David Liss est petit à petit traduit en français. Paru en 2006 chez Ballantine aux États-Unis, l’assassin éthique paraît en ce début d’année 2012 aux éditions du Masque. A mi-chemin entre le roman d’éducation et le road-movie qui tourne divinement en rond.
Lem Atlick est accepté à Columbia University. Mais pour payer ses frais de scolarité il doit mettre de l’argent de côté. Il devient donc VRP dans la vente d’encyclopédies. Envoyé dans un bled de Floride, il est sur le point d’effectuer sa deuxième vente de la journée auprès d’un couple de petite santé vivant dans un mobile home, quand un homme entre dans la pièce et les abat de sang froid. Le jeune Lem se retrouve donc impliqué dans une affaire de meurtre, mais commence à sympathiser avec cet assassin végétarien et post-marxiste, qui n’élimine que des personnes qu’il estime vraiment nocive.
Entre plongée dans la mafia locale, collection de personnages étranges (une demi-sœur siamoise, un policier véreux, un gangster esthète épris des petits garçons…), l’intrigue de l’assassin éthique se cramponne à son sympathique jeune héros. Le crime est surtout une excuse pour une ballade en forme de montagnes russes dans la pègre de la Floride profonde. Divertissant et sympathique, malgré une écriture grignotée par l’oralité décontractée.
David Liss, “L’assassin éthique”, trad. Nicolas Thiberville, JC Lattès – Le Masque, 450 p., 22 euros, sortie le 4 janvier 2012.