Littérature et voyages imaginaires
En plein dans ma valise, je manque de temps pour évoquer les voyages imaginaires. La littérature de voyage se lit-elle mieux chez soi ou en voyage ? En tout cas, si vous faites partie des personnes allergiques aux voyages, rien ne vous empêche de lire des récits, plus ou moins fantasques, sur des contrées parfois plus belles qu’en vrai. Et souvenez-vous que Kant n’a jamais quitté sa ville natale : jamais le moindre voyage, mais uniquement, chaque jour, le tour de son pâté de maisons ! Une petite liste, pour voyager un peu n’importe où :
– Le Voyage dans la Lune, d’Edmond Rostand. Quitte à ne pas partir en vacances, autant rester dans la lune.
– Chez les Lapons, de Rémy de Gourmont. Se renseigner, depuis Paris, sur les us et coutumes des Lapons de 1890, c’est du dernier chic.
– Les Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift. Parce ce serait bien d’aller dans des endroits comme ça pour de vrai.
– Charlie et la Chocolaterie, de Roald Dahl. Toujours pareil : c’est bien mieux qu’en vrai !
– Une année dans le Sahel, d’Eugène Fromentin. Un récit de voyage tellement beau que, non, vous ne pourriez jamais éprouver ces sensations autrement qu’en les lisant.
– Le Grand voyage en Absurdie (série BD Olivier Rameau) de Dany et Greg. Une BD intelligente, drôle et extrêmement attachante sur le voyage de quelques rêveurs sur notre planète, qui s’appelle en fait Le Vrai monde où l’on s’ennuie (la réalité s’appelant Rêverose, c’est logique !)
Lisez ces livres, Parisiens réfractaires aux voyages, et n’oubliez pas de faire un petit tour de quartier de temps en temps. Comme Kant (et vous, à Paris, vous avez plus de rues que lui).