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Les numéros #9 et #10 de la revue HEY! entre lowbrow et surréalisme pop

Les numéros #9 et #10 de la revue HEY! entre lowbrow et surréalisme pop

16 September 2012 | PAR Kylhian Hildebert

Une part importante de l’art contemporain ne se fait plus dans les grands musées nationaux ; seuls quelques grands noms y ont accès. La revue Hey! prouve trois fois par an qu’il y a beaucoup plus à voir aujourd’hui que ces quelques expositions qui ont lieu chaque année. Tour d’horizon des deux derniers numéros…

Le lowbrow art est sans aucun doute l’un des mouvements les plus vivants de ces trente dernières années. Issu de la côte ouest des Etats-Unis ce mouvement underground prolifère rapidement jusqu’à exploser durant la décennie 1990. Lowbrow art ou pop surrealism, pour certains il s’agit de deux termes interchangeables ; pour d’autres chacun d’eux possède sa rhétorique propre mais avec des influences proches. La frontière entre ces deux mouvements et leurs origines sont ténues et les critiques ne sont toujours pas d’accord à ce sujet ; ajoutez des ouvrages en langue française quasiment inexistants et vous obtenez le parfait mouvement underground, connu des seuls initiés.

En attendant l’ouvrage d’esthétique de référence sur ce point, la revue HEY! propose dans ses deux derniers numéros quelques artistes qui seront une assez bonne introduction au lowbrow art (littéralement un art qui vient du bas, et qui s’approprie les codes populaires). On apprécie bien évidemment la présence d’un des chefs de file de ce mouvement : Todd Schorr et ses fresques cartoonesques, les détournements des codes coloniaux présents dans la publicité du début du siècle par la jeune française Nadia Valentine, la peinture inquiétante de Marion Peck quoique copiée/collée des peintures de Mark Ryden, ou encore Emilie Morel.

On retient également les aquarelles guerrières de Mu Pan, s’inspirant d’éléments tels que Godzilla, la peur du nucléaire ou des attentats ; la science fiction sombre de Robert Steven Connett ; Stephan Doitschinoff et Judith Schaechter ; à noter également, la présence de Crumb dans le #9.

Comme chaque numéro de la revue, ces deux derniers se laissent feuilleter non sans plaisir, une rapide interview permet à chaque fois de faire plus ample connaissance avec l’artiste. Anne et Julien nous font partager une fois de plus les merveilles de l’art underground d’aujourd’hui.

Victor et Philomène de Claire Renaud
L’agenda culturel de la semaine du 17 septembre
Kylhian Hildebert

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