Livres
Les lectures estivales de la rédaction : les recommandations de l’année 2012

Les lectures estivales de la rédaction : les recommandations de l’année 2012

17 July 2012 | PAR La Rédaction

L’été, c’est pour la rédaction l’occasion de se détacher de l’actualité la plus immédiate: relectures de romans qui nous ont émerveillé cette année, retour à de grands classiques ou volumes légers et plein de bonnes idées, voici toutes nos envies et nos recommandations en termes de pages à tourner. Une culture à savourer loin de l’ordinateur, sur sa tablette pour les plus high-tech d’entre-nous, ou même encore mieux (!) sur un bon vieux livre à l’ancienne qui prend l’eau, le sable et la poussière, pour les nostalgiques que nous sommes tous un peu.

“Mes lectures de l’été : La Femme et le Pantin de Pierre Louÿs, un très beau roman/nouvelle sur un amour inavouable dans l’Espagne de la fin du XIXe siècle. Et toi mon cœur, pourquoi bats-tu ?, une anthologie poétique de Jean d’Ormesson où l’on retrouve tous les classiques de la poésie française regroupés par saisons, et enfin toute La Recherche de Proust, avec enfin du temps pour s’y plonger !” Sixtine.

“J’ai presque fini ma pile de bouquins à chroniquer pour la rentrée littéraire. Sur le feu et que je brûle de lire, j’ai encore L’ethno-roman de Tobie Nathan (Grasset). Je n’avais pas pu lâcher son “Arlozoroff“. J’ai aussi hâte de me plonger dans l’essai de Martha Nussbaum, géniale philosophe américaine, Capabilités, Comment créer les conditions d’un monde plus juste ?(Flammarion). A relire avant la rentrée, tellement son texte m’a marquée, Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel de Marianne Rubinstein (Albin Michel). Enfin, l’on ma offert deux romans de l’auteur chilien Roberto Bolano en mars dernier : 2066 et Les détectives sauvages (Folio), j’ai commencé, le premier avec gourmandise mais pas pris le temps de le terminer. Je compte bien reprendre avant la rentrée. ” Yaël.

“J’ai entamé plusieurs livres à la fois durant l’année. J’espère pouvoir enfin les achever au cours de ces mois d’été, qui s’annoncent propices à la lecture sous la couette. Parmi eux, Les vaches de Staline de Sofi Oksanen (Stock), une histoire poignante de femmes brisées sur fond d’anorexie et de propagande soviétique. Il y a aussi Margot, la reine rebelle (Flammarion). Hortense Dufour y décrit avec humour et pédagogie le parcours de la fille de Catherine Médicis, source d’anecdotes souvent juteuses ! Dans un tout autre genre, je testerais bien La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (Chambon Jacqueline). J’ai adoré le film et entendu dire que la version écrite était beaucoup plus complète et nettement plus profonde. Enfin, mon incontournable en cas d’escapade sur le sable chaud : Margaux Motin ! Je n’ai toujours pas lu son petit dernier, Very Bad Twinz (Fluide Glacial), réalisé avec son complice Pacco. Je compte me rattraper très vite !” Cécile `

“Cet été, après avoir fini Moon Palace de Paul Auster, je vais continuer de découvrir les romans de Claude Pujade-Renaud, une romancière spécialisée dans les romans historiques vus du point de vue des femmes. Et qui, ça ne gâche rien, écrit superbement bien. Après Le Désert de la Grâce (sur la disgrâce de Port Royal), Les Femmes du Braconnier (histoire de Sylvia Plath et de Ted Hughes) et La Nuit La Neige (intrigues à la Cour d’Espagne au 18e siècle), j’ai encore Platon était malade et Le Jardin Forteresse sur ma table de nuit. J’ai aussi acheté, cette semaine, La Cloche de Détresse, de Sylvia Plath, son roman autobiographique dans lequel j’ai hâte de me plonger. Pour les lectures qui m’attendent depuis quelques temps… elles sont nombreuses ! Notons surtout quelques romans en anglais, d’autant plus que je pars bientôt à Londres et risque de m’en acheter quelques uns… M’attendent plus particulièrement Solar de Ian McEwan, ou bien The Corrections, de Jonathan Franzen.” Audrey.

Pour cet été, je recommanderais deux titres. D’abord, Vacances indiennes , de Willima Sutcliffe, l’histoire d’un jeune britannique qui part à la découverte de l’Inde. Un roman qui regorge d’humour et se montre  sans concession sur les européens en quête de spiritualité mais incapables de se défaire de leurs principes et bien-être occidental. “Vacances indiennes” offre surtout une vision réaliste de l’Inde, parce que voyager en Inde n’est pas toujours une partie de bonheur (je le sais par expérience). Puis Azteca, de Garry Jennings, ou l’apogée et le déclin de l’Empire aztèque vu par le personnage de Mixtli et qui couvre les années, de la fondation de Tenochtitlan, l’actuelle Mexico jusqu’à la conquête espagnole. Un roman historique captivant, sans faux-semblants, abordant des thèmes dérangeants comme l’inceste, de cœurs arrachés ou des pyramides rougies de sang. Nassim.

Différentes lectures conseillées et prêtées tout au long de l’année par mes amis ponctueront mon été en attendant la rentrée littéraire. Parce qu’une de mes amies ne cesse de m’en parler et me harcèle depuis cinq ans pour que je lise son œuvre favorite, j’ai décidé d’aborder la littérature russe que je n’ai jusqu’alors que survolée, avec le célèbre Crime et Châtiment de Dostoïevski. Je l’ai commencé il y a longtemps et n’ai pas pris le temps de le terminer. Nouvelles sous ecstasy de Beigbeder, m’accompagnera surement sur la plage, facile à lire et divertissant m’a t-on dit. Dans ma valise également et pour les mêmes raisons L’amour dure trois ans. J’emporterai également le Jane Mansfield 1967 de Simon Liberati (prix femina) parce que j’aime les sixties; plus qu’une simple biographie, il s’agit surtout d’une réflexion sur la fin d’une époque et la perte de l’innocence. Il y  aura aussi du Marc Dugain, un auteur que je ne connais pas encore : L’insomnie des étoiles qui est une petite histoire dans la grande Histoire pendant la Seconde Guerre mondiale. Et puis, pour le plaisir et la nostalgie lecture ou relecture de différents classiques, je projette de relire Les Mots de Sartre et l’un de mes auteurs favoris, Zola. Enfin, je vais sérieusement me plonger dans Saint-Exupéry dont je n’ai jusque là que feuilleté les pages. Marie-Charlotte.

Pour cet été, je vais finir ce que j’ai déjà commencé, une belle idée en soi ! Dès la fin du festival d’Avignon, je ferai une douce transition en me plongeant dans Une histoire du théâtre à Paris de Jean-Claude Yon. De la fin de la monarchie à la première Guerre Mondiale on découvre à quel point la Capitale était tout entière dédiée à la “dramatocratie”. On y découvre comment au gré des princes les salles s’ouvrent et se ferment et ce qui faisait huer et rêver les spectateurs  de l’époque. Dans un autre genre, en résonance avec la sensible exposition Wolinski qui se tient actuellement à la Bnf, je lirai Le pire a de l’avenir, une autobiographie du dessinateur qui devrait mêler les femmes, la politiques et de lourdes angoisses. Et si la météo parisienne ne s’arrête pas d ’empirer, j’aurai le temps pour un petit troisième. Ce sera Disgrâce de J.M Coetzee dont j’ai découvert le texte lors d’une lecture au Musée Calvet. Jean Rochefort devait, malade, c’est Edouard Baer qui l’a formidablement remplacé.  Le roman écrit en 1999 parle dans une langue très accessible de la société Sud-Africaine post Apartheid. Amélie Blaustein-Niddam

Mes envies de lecture de l’été se tournent vers le roman et le théâtre de l’Europe de l’est avec Thomas Bernhard et deux romans principaux dans son œuvre, Le Naufragé et Des arbres à abattre. Une pensée pessimiste et destructive se déploie dans ces longs monologues à la tonalité sombre, exaspérée, hargneuse ainsi que le rapport ambivalent de l’auteur dramaturge autrichien avec son pays. Voici l’occasion d’anticiper un début de saison théâtrale très axé dès le mois de septembre sur le théâtre viennois avec l’arrivée des spectacles de Christoph Marthaler et Luc Bondy entre autres à Paris. Contemporain et allemand, artiste associé à la Schaubühne de Berlin, Falk Richter n’est pas tant joué en France. On le connaît à travers son journal intime dit et mis en scène par Stanislas Nordey qui joue depuis plusieurs années l’excellent spectacle “My secret garden”. Je me plongerai dans ses pièces éditées à l’Arche (Trust, Das System, Sous la glace…). Christophe.

L’affreux Conte d’amour de Markus Ohrn au Festival d’Avignon
Family Dream, même pas de rêve
La Rédaction

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration