Livres

Les 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie, d’après Jean d’Ormesson et Peter Boxall

24 March 2013 | PAR Jean-Paul Fourmont

Les éditions Flammarion publient la deuxième édition, revue et augmentée, des 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie. Cet ouvrage est précédé d’une belle préface de Jean d’Ormesson de l’Académie française. Celui-ci y qualifie cet opuscule, proche du dictionnaire, d’« un trésor pour toujours », selon la formule de Thucydide. L’ouvrage a été réalisé sous la direction de Peter Boxall, lequel enseigne au département de littérature anglaise de l’Université du Sussex.

UN TRÉSOR POUR TOUJOURS
Si cet ouvrage est extrêmement imposant, il ne concerne toutefois que les romans. Pas de poésie donc ni de pièce de théâtre. Il s’agit certes d’une édition internationale, mais ce n’est pas une liste exhaustive, loin s’en faut. En réalité, c’est plutôt une invitation à lire et à dépasser le panorama proposé par les auteurs.

LA CHRONOLOGIE DU ROMAN
Les œuvres sont présentées de façon chronologique, avec un fort utile index permettant de retrouver les romans étudiés et les auteurs cités au fil des pages. Ce dictionnaire est divisé en quatre périodes du IXème au XVIIIème siècle, puis du XIXème au XXème siècle, et enfin le XXIème siècle.

Chaque livre présenté est assorti de la couverture du livre ou de l’affiche du film. Le choix des livres ici retenus semble établi sur la base de deux critères, la résonance romanesque et l’impact culturel de l’auteur dans le siècle.

L’ABSENCE DE POÉSIE ET DE THÉÂTRE
Le choix des livres peut parfois être contesté, mais l’ensemble est de très bonne facture. On passe en effet de Robinson Crusoé de Daniel Defoe à Guerre et paix de Léon Tolstoï, ou encore à Nostromo de Joseph Conrad ou au Bucher des vanités de Tom Wolfe. L’ouvrage se caractérise par un grand et savoureux éclectisme.

S’il s’agit d’une belle réussite, le lecteur peut néanmoins regretter l’absence de textes anciens, ainsi que celle de la poésie, du théâtre et de la philosophie. Il faut être conscient des limites de ce genre d’œuvre. L’intérêt majeur de cette somme est le caractère international des œuvres choisies. A l’heure de l’informatique, il est utile et agréable de retrouver les principaux romans. Cela facilite l’usage et la circulation de la création romanesque ainsi que la redécouverte de certains classiques oubliés de la littérature mondiale.

Jean d’Ormesson et Peter Boxall (dir.), Les 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie, éditions Flammarion, mars 2013, 960 p., 35 euros.

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Jean-Paul Fourmont
Jean-Paul Fourmont est avocat (DEA de droit des affaires). Il se passionne pour la culture, les livres, les gens et l'humanité. Contact : [email protected]

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