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L’académie du Goncourt soutient Marie NDiaye et dit non à Eric Raoult.

12 November 2009 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Marie NDiaye, la lauréate 2009 du Prix Goncourt est au cœur d’une  polémique en réaction aux propos du député UMP Eric Raoult qui souhaite installer un « droit de réserve » pour les écrivains du Goncourt.

 La romancière déclarait « dans les Inrokuptiles en  aout  2009 ” Je trouve cette France-là monstrueuse. Le fait que nous (avec son compagnon, l’écrivain Jean-Yves Cendrey, et leurs trois enfants – ndlr) ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d’être étranger à ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux.”

 

 

Suite à cette interview  Eric Raoult a demandé la mise en place d’un « devoir de réserve » pour les écrivains qui sonne comme un droit de censure vis-à-vis des intellectuels.

 Cette idée a été violement rejetée par les membres de l’académie Goncourt. Le devoir de réserve des Prix Goncourt n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais. Ce serait bien mal connaître les écrivains que de croire qu’il existe”, a déclaré Bernard Pivot à l’AFP.

“Ce qui est vrai, c’est que le Goncourt renforce une position, donne une aura, une légitimité. Mais les propos que tiennent les lauréats n’engagent qu’eux-mêmes, ils n’engagent en aucun cas l’Académie Goncourt et encore moins la France”, a-t-il poursuivi.

Le ministre de la culture , Frédéric Mitterand ne souhaite pas prendre position déclarant  dans une interview à Radio Frane Isère : “Je n’ai pas à arbitrer entre une personne privée qui dit ce qu’elle veut dire et un parlementaire qui dit ce qu’il a sur le coeur”. “Ça me regarde en tant que citoyen, cela ne me concerne pas en tant que ministre”, a-t-il ajouté.

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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