Fictions
“Une carte postale de la lune” de Stewart Foster, un roman troublant…

“Une carte postale de la lune” de Stewart Foster, un roman troublant…

14 March 2015 | PAR Le Barbu

Stewart Foster vit dans la région du Wiltshire, au sud-ouest de l’Angleterre, avec sa femme et ses deux enfants. Ancien cadre dans la finance, il a tout lâché pour devenir chauffeur de taxi et se consacrer à l’écriture. Une carte postale de la lune, paru aux éditions Grasset, est son premier roman.

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Tom et Jack ont 18 ans. Ils sont frères jumeaux. Ils sont inséparables. Et ils sont orphelins. Il y a six ans, leur père est parti sur la lune, en mission secrète pour le compte des Soviétiques, à bord d’une fusée Soyouz… Du fin fond de l’espace, ils ont reçu de lui des cartes postales, précieusement archivées dans le grand Livre qu’ils écrivent ensemble. Jusqu’au jour où ils ont voulu rejoindre ce père énigmatique et farfelu, et où leur vie a soudain basculé.
Le problème, c’est que les choses ne se sont peut-être pas tout à fait passées ainsi, du moins pas comme se l’imaginent et se le racontent les deux frères… L’autre problème, c’est que Tom et Jack ne sont pas deux, mais une seule et même personne…

Une carte postale de la lune est une plongée au cœur de la folie qui ne nous a pas vraiment convaincu. Le roman est construit avec deux voix : celle de Jack et celle de Tom, les deux frères. Pour les différencier, le livre utilise deux types d’écritures : l’une classique et l’autre en italique. Ainsi, on peut suivre le dialogue incessant entre les deux frères, ainsi que leurs interactions avec le monde extérieur. Les passages du livre écrit par les frères, qui servent de flashbacks, sont dans une autre typographie, et enfin les lettres envoyées par le père ont-elles aussi leur propre typographie afin de les différencier du reste du récit. Ce roman fantastique et expérimental surfant sur les mystères de l’enfance et le pouvoir de l’imagination, a donc un rythme qui lui est propre et qui complique un peu la lecture. La narration est chargée de longueurs inutiles qui empêchent le roman de décoller et lui font perdre en intensité. Mais on ne peut pas nier que ce roman est très ambitieux et qu’il est un manifeste à l’imaginaire perdu de notre enfance. Un livre à essayer pour ceux qui se sentent l’âme d’un aventurier de la littérature.

“Une carte postale de la lune” de Stewart Foster, éditions Grasset, février 2015, 20.90 euros.

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Le Barbu
Le Barbu voit le jour à Avignon. Après une formation d'historien-épigraphiste il devient professeur d'histoire-géogaphie. Parallèlement il professionnalise sa passion pour la musique. Il est dj-producteur-organisateur et résident permanent du Batofar et de l'Alimentation Générale. Issu de la culture "Block Party Afro Américaine", Le Barbu, sous le pseudo de Mosca Verde, a retourné les dancefloors de nombreuses salles parisiennes, ainsi qu'en France et en Europe. Il est un des spécialistes français du Moombahton et de Globalbass. Actuellement il travaille sur un projet rock-folk avec sa compagne, et poursuit quelques travaux d'écriture. Il a rejoint la rédaction de TLC à l'automne 2012 en tant que chroniqueur musique-société-littérature.

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