“Un ciel rouge, le matin”, un premier roman venu d’Irlande profonde signé Paul Lynch
Premier roman salué par la presse anglo-saxonne, Un ciel rouge le matin suit un métayer en fuite sur les chemins sauvages de l’Irlande du 19ème siècle. Un voyage riche en paysages et en portraits humains, qui va jusqu’au nouveau monde.
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Dans la province de l’Irishowen, dans les années 1830, Coll Coyle, père laborieux d’une petite fille et en attente de son deuxième enfant apprend brusquement qu’il va être expulsé de la ferme où il travaille depuis plusieurs générations. En tentant d’aller parler à son irascible propriétaire, il le tue. Malheureusement pour lui, la police n’est pas prévenue, mais c’est l’homme de main du père du défunt, Faller qui se met en chasse. Animal immense et sans pitié, sorte de mélange entre une illustration des théories de Darwin et une bête sauvage assoiffée de sang, Faller traque Coyle sur les routes d’Irlande, puis jusqu’en Pennsylvannie, où le fuyard irlandais a réussi à débarquer…
Chasse à l’homme prodigue en description de paysages foisonnants, Un ciel rouge le matin dépeint le 19ème siècle comme une sorte de Moyen-Âge sanglant, sordide, et brutal, offrant avec autant de violence que de poésie, une série de portraits tranchés d’hommes en survie et de femmes qui s’offrent. Un charme brut qui a déjà séduit toute la péninsule britannique.
Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin, trad. Marina Boroso, Albin Michel, 290 p., 20 euros. Sortie le 6 mars 2014.
visuel : couverture du livre