Triangle isocèle : souvenirs d’une enfance communiste par Elena Balzamo
Elena Balsamo propose avec Triangle isocèle, son deuxième roman, une promenade dans ses souvenirs. Poétique et pudique.
Un nom italien, spécialiste de plusieurs langues dont le suédois et le français, la narratrice s’étonne d’avoir grandi dans un pays communistes et d’avoir pourtant connu peu de membres du parti.
Hors chronologie, les personnages, les portraits et les paysages se suivent en un joli labyrinthe de mémoire des deux côtés de l’Oural et même de l’Atlantique et l’on se laisse porter par les mots soucieux d’harmonie et de symétrie, comme le long d’un fleuve. Il y a le père d’une amie, aventurier fou du siècle, il y a le port de Bordeaux que la narratrice honnit mais où plusieurs personnages passent et il y a une Russie presque nostalgique d’une jeunesse à apprendre. Un roman poétique, qui charrie en eaux troublées, autant de réflexions politiques que de tranches de vie.
Elena Balsamo, Triangle isocèle, éditions Marie Barbier, 128 p., 12 euros. Sortie le 04/01/2019