Philippe B. Grimbert signe une réjouissante revanche du Prépuce
L’auteur de Panne de secteur et 39,4 est de retour chez la Dilettante en cette rentrée littéraire 2022 avec un roman ironique et mordant.
Un judaïsme cannibale?
Paul alias « Poule » avec l’accent roumain de l’aide-ménagère de son père fait face au décès de son père, Simon. Pire : c’est lui qui a accompli la volonté de ce dernier de pas faire traîner sa toute fin de vie. Cette perte et cet acte terribles sont l’occasion de plonger dans le quotidien de l’orphelin lui-même en milieu de vie : amoureux, séparé d’une femme aussi fascinante qu’insupportable, papa forcément coupable, dentiste et juif très laïc, c’est un personnage de film de Woody Allen. Avec néanmoins une légère “french touch”…
Une lamentation jouissive
Cette revanche qui fait écho à la mythique Lamentation du prépuce de Shalom Auslander propose un rythme à cent à l’heure. Son ironie mordante pour raconter le pire est tout à fait grisante. Et en même temps elle fait réfléchir …
Philippe B. Grimbert, La revanche du Prépuce, Le Dilettante, 224 p., 18 euros.
Visuel © Couverture du livre