Personne n’a peur des gens qui sourient : Véronique Ovaldé aux origines
Avec Personne n’a peut que des gens sourient, Véronique Ovaldé poursuit sa fresque mystérieuse de portraits de femmes qui tentent de briser les chaînes menaçantes et floue du destin. Exotisme en Alsace garanti.
Un jour, Gloria prend ses deux filles sous le bras et les emmène en voiture des bords de mer souriante où elles habitent à sa maison d’enfance de Kayserheim, en Alsace. Elle veut les protéger et leur fait brusquement changer de vie tandis qu’elle même se confronte aux fantômes morts (le père et l’amant Simon), disparus (la mère) ou encore vivants (Giovannangelli, l’ami du père qui l’a élevée en partie) de son passé. Sur le chemin le danger resurgit …
Toujours axé autour d’une femme à la fois forte et mystérieuse, le nouveau roman de Véronique Ovaldé peut se lire comme un thriller, tant ce retour aux sources génère de mystère et de crainte diffuse des fantômes. Avec une écriture toujours aussi douce et souple, pleine d’images parlantes et d’échos troublants, l’auteure de Soyez imprudents les enfants (2016) et Ce que je sais de Vera Candida (2009) nous fait faire un grand huit discret mais efficace sur les roues d’une mémoire qui entre en résonance avec la nôtre.
Véronique Ovaldé, Personne n’a peut que des gens sourient, Flammarion, 272 p., 19 euros. Sortie le 6 février 2019.
Visuel : couverture du livre
