Éteindre le soleil, de Ariane Bois
L’auteure du Gardien de mes frères (Belfond, 2015) propose chez Plon un texte saisissant sur une fille qui voit son père tomber sous le coup d’une emprise incompréhensible.
Veuf et ayant perdu un fils, le père de l’auteure n’a plus que sa fille qu’il admire et adore. Alors qu’elle-même cumule deux métiers : journaliste et auteure et devient maman de quatre enfants, cette fille adorée raconte comment la nouvelle femme de son père, Edith l’éloigne d’elle. Alors qu’elle voit plutôt d’un œil aimant cette relation qui sort son père de la solitude, elle est très surprise d’entendre des commentaires acerbes et carrément méchants d’Edith sur elle et ses enfants. Et quand elle tente de poser des limites, ce n’est plus qu’à l’heure du déjeuner et en cachette qu’elle peut voir son père…
Dans une langue sensible et prenante Ariane Bois raconte l’histoire d’une emprise tout à fait saisissante. Un roman à la fois plein d’amour et analytique qu’on lit d’une seule traite. Avec en prime, un soupçon d’Œdipe dans lequel chacun(e) pourra se projeter.
Ariane Bois , Éteindre le soleil, Plon, 192 p., 18 euros, sortie le 10 février 2022.
visuel (c) Couverture du livre