
« Deux bêtes à l’intérieur » : Nicolas Bouyssi relate une renaissance condamnée
L’auteur de S’autodétruire et les enfants (2011) et des Rayons du Soleil (2013) reprend sa plume et ses fantômes pour livrer un roman à la fois sauvage, concentré et débordé de fantômes.
[rating=4]
Un homme d’âge mur et déjà père est passionnée par son métier de paléontologue. Meurtri par un deuxième divorce, il rencontre près d’u an après la belle et jeune et sensuelle Sarah. Mais peut-il nouveau croire en l’amour ? Ce qu’il pense et la manière dont il se conduit avec sa nouvelle compagne n’ont heureusement rien à voir dans les premiers mois de leur relation.
Monologue intérieur et désenchanté d’un homme au cœur brisé et trop intellectuel pour ne pas se voir reproduire les mêmes schémas, Deux bêtes à l’intérieur est un roman à la fois terriblement déprimant et parfaitement juste psychologiquement. Limpide et concentré, le texte s’approche d’une vérité quasiment insoutenable…
Nicolas Bouyssi, Deux bêtes l’intérieur, POL , 224 p., 17 euros
« Pourquoi les histoires finissent-elles mal ? Un ami buraliste m’a dit : parce qu’une histoire qui ne finit pas mal n’est pas finie, elle n’a aucune raison de finir. On ne finit pas une histoire qui va bien, et les conventions de fin heureuse, qu’on trouve dans le conte ou le roman à l’eau de rose, camouflent l’essentiel et nous dupent sur ce qu’une fin est. » p. 47.
visuel : les sorties de mars chez POL (page facebook des éditions)