L’art du montage : des duos de maîtres, sous la direction de N.T. Binh et F. Sojcher
Coordonné par N. T. Binh, Frédéric Sojcher, L’Art du Montage permet d’entendre ensemble des couples de réalisateurs et monteurs sur l’impact que cette étape cruciale peut avoir sur un film. Perçu comme réécriture, cet Art du Montage est une réflexion sur le moment où la chrysalide devient papillon et où le film devient oeuvre. ET c’est aussi l’occasion pour les créateurs de livrer des anecdotes peu connues ou méconnues sur les coulisses de films que nous avons tant aimés.
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Moment cérébral qui permet de surmonter la narration purement sensuelle pour Catherine Breillat, le Montage est une étape cruciale de la création d’un film – et aussi tout un art. Un art dont plusieurs réalisateurs et réalisatrices parlent en duo et complicité avec leurs monteurs et monteuses de prédilection : Arnaud Desplechin et Laurence Briaud, Jacques Audiard (qui a commencé comme assistant monteur de films de Chéreau et Roman Polanski), Juliette Welfling qui a notamment été nommé aux oscars pour le montage du Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel et qui a monté tous les films de Jacques Audiard, Cedric Kahn et Yann Dedet (Kahn ayant commencé comme stagiaire de Dedet sur un film de Pialat), Patrice Leconte et Joëlle Hache (monteuse également de Coline Serreau, Michel Blanc et Louis Garrel), François Gédiguier qui a travaillé aussi avec Chéreau qu’avec De Palma, et Catherine Breillat avec Pascale Chavance. Au fur et à mesure des échanges, ce sont des questions techniques importantes qui sont abordées (aussi bien quelles sont les bonnes prises, que le mixage, par exemple) mais aussi des histoires formidables sur des films aujourd’hui cultes (Le montage de Comment je me suis Disputé… de Desplechins a duré jusqu’à la veille de Cannes…). Une mine d’informations et de souvenirs qui ravira aussi bien les étudiants en cinéma que les cinéphiles curieux d’entrer dans le coulisses d’oeuvres phares.
N. T. Binh, Frédéric Sojche, L’art du montage, Les impressions nouvelles, Caméras Subjectives, octobre 2017, 17 euros.
visuel : couverture du livre