La mort du lieutenant Péguy par Jean-Pierre Rioux
Jean Pierre Rioux historien bien connu publie un ouvrage sur Charles Péguy.
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TIREZ, TIREZ, TIREZ, NOM DE DIEU!
Tirez, tirez, tirez, nom de Dieu, crie le lieutenant Charles Péguy à ses hommes cloués dans les betteraves par le terrible feu allemand.
Une balle en plein front, le tue le 5 septembre 1914, la veille du miracle de la Marne.
LES CINQ SEMAINES DU FRONT
L’auteur revient sur le mobilisé en uniforme qui fait ses adieux aux siens et à ses amis du 2 au 4 août dans un Paris pavoisé.
Il détaille les 5 semaines du front de Lorraine, en pays de France, face à l’invasion et aux premiers massacres.
Il suit le poète à la trace en pantalon rouge, le réserviste de 40 ans qui a voulu rester d’active, le patriote et le chrétien qui pressent que la barbarie va menacer l’Europe.
UNE MORT GLORIEUSE
Au fil des pages on découvre un Péguy inconnu, teigneux, atypique, parti vaillant, apaisé et qui est tombé, il disait lui-même, en soldat de la république pour le désarmement général, c’est « la dernière des guerres».
Péguy fait partie du patrimoine de la France.
Charles de Gaulle à Londres le 18 Juin 1942 n’a pas hésité à le célébrer en citant le vers d’Eve « mère, voyez vos fils qui se sont tant battus », pour le deuxième anniversaire du combat de la France libre.
Jean-Pierre Rioux nous montre un autre Charles Péguy terriblement patriote et revanchard après le terrible souvenir de la guerre de 1870.
La description du Paris en guerre, est passionnante
Jean-Pierre Rioux, La mort du lieutenant Péguy, 5 septembre 1914, Editions Taillandier, 257pages, Janvier 2014,20, 90 euros.
visuel ©Taillandier