« La Bibliothèque invisible » de Stéphane Mahieu
Stéphane Mahieu publie un catalogue des livres imaginaires.
[rating=3]
LES LIVRES QUI N’EXISTENT PAS
La bibliothèque invisible traite des livres qui n’existent pas, mais dont on trouve le titre, le nom d’auteur et la description dans des romans, des pièces de théâtre, des pamphlets, voire des bandes dessinées.
On ne peut les emprunter en bibliothèque ou les acheter en librairie, ils ne s’ouvrent qu’à l’intérieur d’autres livres.
Savants fous, philosophes oubliés, auteurs de pièces injouables ont leur place dans la bibliothèque invisible qui double les bibliothèques réelles et les révèle.
Il n’est jamais assez de livres, telle pourrait être la leçon donnée par les écrivains qui ont rêvé ces ouvrages introuvables.
DES LIVRES QUI S’OUVRENT DANS LES LIVRES
On trouvera sans peine en librairie le théâtre de Clara Gazul, mais non les livres d’Herbert Quain ou de Thomas Pilaster par exemple.
Il y a un risque de ranger un livre réel sur les rayons de la bibliothèque fictive.
Le livre imaginaire est une pousse au crime comme pour le » necronomicon », cité par Lovecraft dans sa nouvelle » le molosse », dont il finit par écrire l’histoire.
L’ouvrage ne cherche pas à être exhaustif, on trouve par exemple comme livre imaginaire « la barre fixe » de Robert de Passevant cité par André Gide dans « les faux monnayeurs ».
On trouve tous les genres, comme le roman, le théâtre, l’essai, la science fiction.
Chaque livre cité est assortie d’une petite note, et il y a une bibliographie sur ce domaine.
Le premier essai dans ce domaine date de 1862 par Gustave Brunet.
Certains peuvent estimer que ce genre de livre est stupide.
Alors que même les hommes politiques utilisent le lien étroit de l’imagination et du rêve, pour faire rêver.
« Des hommes privés de toute satisfaction réelle n’ont que faire de ces inventions des mondes imaginaires bâtis par la pensée bourgeoise » Paul Nizan, Les chiens de garde, p. 81.
Stéphane Mathieu, La bibliothèque invisible, éditions du Sandre, avril 2014, 163 pages, 26 euros.
Visuel © Couverture du livre
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One thought on “« La Bibliothèque invisible » de Stéphane Mahieu”
Commentaire(s)
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Armani
“Certains peuvent estimer que ce genre de livre est stupide.”
Oui, et certains peuvent estimer que ce genre phrase est indigent et creux ? Est-ce un site de critique littéraire, ou de remplissage brouillon ?
Cordialement,
Georges-Marc