« Gueule de nuit » : Régine livre ses mémoires immédiates
A l’heure où pas mal de copains ne sont plus, la Reine de la nuit parisienne, Régine, se livre à un exercice de mémoire tout en énergie de battante.
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Tout commence par une préface de Pierre Palmade, frontispice tendre de ce livre de souvenirs. Puis Régine prend le relais et parle de leur rencontre, du travail exigeant ensemble aux Folies Bergères. La deuxième figure évoquée est celle de Johnny Hallyday que Régine a pris sous son aile quand il s’appelait encore Jean-Paul Smet. Un chapitre très vivant, où la tristesse semble sublimée et où Régine fait même une jolie révélation pour les fans.
Ce n’est qu’après que la Reine de la Nuit se met au centre de son écriture pour faire le portait d’une amoureuse de la vie qui a échappé aux rafles, d’une amie fidèle mais parfois trahie, d’une artiste à ses heures et d’une femme d’affaires talentueuse. Beaucoup de choses se conjuguent au passé dans ce livre qui n’est pourtant jamais nostalgique et où l’on lit et l’on sent l’inaliénable capacité de réinvention de l’auteure. Des mémoires qui se conjuguent en présent, donc et n’oublient pas de laisser un grand voile de mystère sur la grande Zoa
Régine, Gueule de nuit, Flammarion, 256 p., Sortie le 7/11/2018.
Régine, Gueule de nuit, Albin Michel,