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Haut les murs, l’art du collage urbain par Ollystudio

Haut les murs, l’art du collage urbain par Ollystudio

01 November 2013 | PAR Sabina Rotbart

« La rue est la plus grande galerie du monde et aussi la meilleure », déclare Monsieur Qui, l’ un des 20 artistes adeptes du collage urbain que présente Haut les murs, un ouvrage qui contient aussi 20 affiches détachables, à coller bien sûr…

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haut les mursIls ressemblent à s’y méprendre à des colleurs d’affiche publicitaire. Comme eux, ils collent sur un mur, dans la rue, une œuvre de papier, avec une bonne grosse colle de farine. Mais ils en sont l’exact contrepoint. Réutilisant souvent les messages, les images consuméristes pour les détourner, leur intention est avant tout critique et esthétique.

Contrairement à la bombe ou au pochoir, le collage est moins perçu comme du vandalisme d’autant qu’il est éphémère et détachable. L’œuvre est souvent réalisée en atelier. Fugace, elle est vite marquée par les éléments naturels, un vieillissement recherché d’ailleurs par certains artistes.

L’ouvrage s’affiche cosmopolite. On y retrouve les collages de Dale Grimshaw à Londres qui marque son territoire par les rues, signant partout les murs de la ville. Dans ses œuvres, la vitesse du geste reste figée dans le dessin lui-même. Ludo, un français, transforme les abeilles butineuses en robots menaçants abordant ainsi les questions de société et d’environnement. L’ irano -américain ABCNT, porte, lui, un message clairement politique, militant. Attention, les artistes de cette forme de street art ne sont ni des amateurs ni des exclus. Presque tous sortent d’écoles d’art, ont une activité de création reconnue, dans le design, la mode, l’illustration. Mais la rue permet « une grande liberté, il n’y a pas de budget à faire approuver, pas de collectionneur à convaincre » explique le français

Olly studio, Haut les murs, 48 pages en quadri + 20 doubles pages affiches, Editions Alternatives, 30 euros.

Sabina  Rothbart.

Paris et la photographie de Virginie Chardin
Le froid qui sculpte la silhouette
Sabina Rotbart
journaliste en tourisme culturel, gastronomie et oenotourisme. [email protected]

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