Critique “les chèvres du pentagone”: Clooney et le flower power
Succès au box office américain, The men who stare at goats est attendu au printemps en France. Une comédie fantasque réjouissante avec pour toile de fond la guerre en Irak et des militaires « Jedi » aux accents hippies. A ne pas manquer.
Réalisé par Grand Heslov, the men who stare at goats porte surtout la marque de son producteur, George Clooney. Après les trois Oceans et la déception Burn after reading, Clooney continue sa série de « films de potes » où il incarne des héros atypiques, tout en auto dérision. Il est ici question d’un journaliste (Mac Gregor) qui rencontre en Irak un militaire (Clooney), ancien membre d’un programme qui visait à créer des soldats…Jedi. Pas de sabre laser à l’horizon, mais un entrainement spécial pour créer des espions du futur, spirituels, télépathes et dotés de pouvoirs paranormaux. Pour accomplir une mission secrète, les deux vont accumuler les ennuis dans le chaos irakien.
La trame de l’histoire est trompeuse : elle annonce un buddy movie classique avec son lot de scènes d’action et de seconds rôles déjantés. Comme son titre l’annonce fièrement, The men who stare at goats est en fait une farce au ton résolument incongru très éloigné des comédies lambda. L’ensemble du film est porté par cette folie douce d’un groupe de soldats tendance hippies à qui l’on apprend entre autres à arrêter le cœur d’une chèvre par la pensée, à contempler la beauté des fleurs, ou à marcher sur des braises. Clooney est évidemment parfait et reste étonnement toujours très crédible malgré les énormités du personnage. La réussite du film réside dans la cohérence de cet univers incohérent que tous les adjectifs (absurde, fantasque, fantaisiste, délirant…) ne suffisent à décrire.
On peut reprocher au film ses grosses longueurs et sa construction maladroite, qui alterne systématiquement des flashbacks sur l’entrainement des « Jedi », et les aventures du duo Clooney/Mac Gregor. Il faut surtout savoir apprécier cette atmosphère si particulière qui permet au film de tout se permettre. Plutôt culotté d’oser montrer à une Amérique encore en guerre des soldats souriant béatement, jouant comme des enfants avec leurs tanks, cueillant des fleurs, ou libérant des chèvres, après que le gourou de Clooney ait ajouté un peu de LSD dans les réserves d’eau de la base.
Regorgeant de scènes cultes, où le rire s’installe petit à petit sans gags énormes, Les chèvres du pentagone s’impose comme une réussite majeure pour les clients de folie douce. L’énergie de l’ensemble et l’ambiance « flower power » rappellent les bonnes ondes du musical Good morning England. Le contrat est donc rempli : profiter du grand écran pour offrir un dépaysement euphorique au pays de l’absurde. Un joyeux foutoir positif qui permet de ressortir le sourire aux lèvres et le moral au beau fixe. Achetez votre ticket, et faites l’amour, pas la guerre.
Sortie prévue au printemps prochain
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4 thoughts on “Critique “les chèvres du pentagone”: Clooney et le flower power”
Commentaire(s)
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kiwette
il est vraiment dommage d’attendre le 10 mars pour le voir !!!!!
cmfg
Très bonne critique, je m’en vais faire un petit tour du côté des cinoch’ bostoniens !