Cinema
Sofia Essaïdi : “J’ai envie de retourner sur scène”

Sofia Essaïdi : “J’ai envie de retourner sur scène”

04 October 2022 | PAR Yaël Hirsch

Nous l’avions adoré en chanteuse à la Star Ac’, à travers ses albums et sur scène dans Chicago (lire notre critique). Mais en ce moment, c’est surtout comme actrice que nous voyons Sofia Essaïdi. Non seulement à l’affiche des Combattantes, la série qui cartonne sur TF1, mais aussi dans le jury du Festival du film britannique de Dinard, qui nous a donné l’occasion d’enfin la rencontrer…

En tant que membre du jury, quelles sont vos attentes ?

C’est la troisième fois que je suis dans un jury de festival de films et j’adore cet exercice. C’est un bonheur d’avoir quelques jours pour découvrir des œuvres, le microcosme qui se crée autour du jury, et les discussions que nous avons sont passionnantes. Il y a une ambiance extrêmement conviviale. Et puis, il y a la découverte. Et ici, en matière de cinéma britannique, on découvre vraiment des projets puissants.

On vous connaît comme chanteuse, comme comédienne. Est-ce que vous arrivez à faire les deux en même temps ?

Pour réussir à développer ma carrière d’actrice, il a fallu que j’arrête la musique. J’ai fait, pendant quelques années, surtout de la musique. Là, en ce moment, je fais surtout de la comédie, et j’ai hâte du moment où j’arriverai à faire les deux en même temps. Peut-être que j’ai aussi eu besoin d’être assez exclusive pour arriver à me concentrer. Je n’ai pas encore réussi à faire vraiment les deux ensemble mais c’est une de mes envies.

En ce moment, cela me manque beaucoup de chanter, mais je suis trop impliquée en tant qu’actrice. Il y a la comédie musicale évidemment, mais c’est difficile de trouver un projet aussi puissant que Chicago. Je voudrais un projet qui me donne des émotions aussi fortes.

Est-ce que vous avez un duo en chanson qui vous a beaucoup marquée ?

Je dirais que mon plus beau souvenir c’est Sting, Roxanne de Sting. J’avais 19 ans et on me dit : « Tu chantes avec lui en direct sans vraiment répéter ». J’étais pétrifiée, et là, je me retrouve avec un homme d’un raffinement, d’une générosité… j’étais ébahie. Il s’est passé quelque chose d’un peu magique entre nous, ce moment où deux artistes s’accordent. Cela fait partie des plus beaux moments, mais il y en a d’autres, avec Laura Fabian aussi. Elle m’avait donné de la force et j’avais réussi à atteindre une note que je n’arrivais pas à atteindre.

Vous êtes Caroline dans la série Les Combattantes. Quelle est votre opinion sur votre personnage, notamment sur ce qu’elle révèle de la condition féminine lors de la Première Guerre mondiale ?

J’étais ravie de faire ce projet, parce qu’on ne parle pas assez des femmes et de leur rôle pendant cette guerre. Passer par une fiction populaire pour le faire et passer par  l’émotion permet à la jeune génération d’avoir envie d’en parler. J’ai regardé des épisodes avec mon neveu et ma nièce et je leur ai expliqué certaines choses. Quant à mon personnage, je l’adore. J’ai un amour assez dingue pour Caroline. C’est une femme enfermée dans sa condition, qui ne s’exprime pas et qui n’est pas elle-même. Et j’aime comment, face aux événements, elle se révèle à elle-même pour s’imposer et se libérer…

Une question sur vos prochains projets : où est-ce qu’on va vous voir ?

Dans la série d’Olivier Marchal sur Prime Video, La Promesse, puis au cinéma en novembre, dans le film Nostalgia de Mario Martone, un film italien qui a été choisi pour représenter l’Italie aux Oscars. Et il y aura peut-être du théâtre bientôt également, parce que j’ai envie de retourner sur scène. 

visuel (c)  festival du film britannique de Dinard 

 

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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