Cinema

Reprise : IPCRESS, un thriller anglais mettant en scène d’authentiques Mad Men

04 October 2010 | PAR Yaël Hirsch

L’immense Michael Caine (que le grand public connaît dans le rôle du majordome Alfred les Batman de Christopher Nolan) promène sa jeune rousseur d’inspecteur british entre Londres et l’Albanie, afin de démanteler un complot des communistes ayant pour objectif de vider l’Angleterre de ses cerveaux scientifiques. Sur une musique de John Barry (Out of Africa) : tout simplement irrésistible. A nouveau en salles le 20 octobre.

Harry Palmer (Michael Caine) a été recruté par le gouvernement anglais pour des services très spéciaux : après avoir été inculpé pour mutinerie dans la zone britannique de Berlin, il a choisi d’entrer dans les service secrets plutôt que de purger sa peine de prison: ce n’est pas tant la liberté qu’il aurait regrettée, mais plutôt la bonne nourriture. Fin cuisinier, amateur de femmes, Palmer est un James Bond encore plus anglais et plus déjanté.  Dans cette première mission (le film n’est que le premier épisode d’une trilogie), il est mis au service du major Delby, dont tous les agents meurent mystérieusement en tentant de résoudre un mystère : tous les grands scientifique du Royaume Uni sont un à un mis hors service : soit assassinés, soit enlevés, soit devenus inaptes à réfléchir, les cellules grises du pays fuient. Un étrange programme de formatage cérébral, “IPCRESS”, pourrait bien être à l’origine de ces disparitions…

Absolument parfait dans le rôle du héros imaginé par Len Deighton, Michael Caine emporte son public dans une course poursuite très anglaise au cœur de la guerre froide. Son indiscipline mêlée de flegme est tout juste irrésistible et si certains détails du film sont devenus vieillots (cadrages étranges, contre-plongées folles, choucroutes de cheveux années 1960), l’intrigue et la classe du héros n’a pas pris une ride. Un parfait opus vintage pour une belle soirée d’hiver…

IPCRESS-Danger immédiat”, de Sidney J. Furie, avec Michael Caine, Nigel Green, Guy Doleman, Sue lloyd, Gordon Jackson, et Aubrey Richards, d’après le roman de Len Deighton, 1965, 109 min, Carlotta, reprise en copie restaurée le 20 octobre 2010.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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