Cinema
Live report: 2 journées de cinéma documentaire pour le festival “Enfances dans le monde”

Live report: 2 journées de cinéma documentaire pour le festival “Enfances dans le monde”

22 November 2012 | PAR Edwige de Montalembert

A l’occasion de la Journée Mondiale des Droits de l’enfant du 20 novembre, le BICE (bureau international catholique pour l’enfance) avec l’écrivain Pascale Kramer ont organisé pour la 2ème année un festival de films documentaires. Dans les rôles principaux, des enfants de divers pays du monde dans des situations difficiles mais chacun acteur de leur destin. Des exemples vivants de résilience. Au 7 Parnassiens, 10 films ont été projetés sur les journées de lundi et mardi accompagnés de le venue des réalisateurs ou de spécialistes pour animer le débat.

L’organisation d’un tel festival est une initiative qui demande d’être vivement encouragée pour deux raisons: la qualité des films programmés (primés ou inédits en France lors de leur projection) et l’enjeu d’un telle manifestation: sensibiliser le public à l’enfance et ses droits à travers le monde. Paradoxe étonnant, les difficultés surmontées par tous les enfants des films sont aussi grandes que leur désir de vivre et d’en sortir. Comme écrit Lydia sur le mur de la chambre de l’orphelinat (Little Heaven) “I want to be happy everyday”. Les films ont été sélectionnés sur deux critères: le respect de la dignité de l’enfant et leur capacité de résilience, c’est à dire leur capacité à croître malgré la difficulté. Les films ne tombent jamais dans le misérabilisme mais se rapprochent au plus près de la réalité vécue.

Les matinées de lundi et mardi conçues pour faire venir le public scolaire proposaient une projection suivie d’un débat. Lundi matin, deux moyens-métrages Music by Prudence de Roger Ross Williams, Oscar du meilleur film documentaire en 2010, est le témoignage extraordinaire d’une jeune fille handicapée, originaire du Zimbabwe qui se bat pour sa passion: la chanson. La caméra suit Prudence et son groupe (tous atteints de handicap) dans leur quotidien et jusqu’à leur spectacle sur scène; Strangers no more, également oscarisé en 2011, raconte la vie d’une école de Tel Aviv qui n’accueille que des enfants émmigrés: preuve d’une intégration réussie où c’est avant tout le langage du coeur qui parle et où les éducatrices valorisent les différences de chacun. Le film du lundi soir Scoala Nostra (Notre école), 2011, de la roumaine Miruna Coca-Cozma est venu contrebalancer ce dernier: le film raconte l’accueil d’un groupe d’enfants Roms dans une école de Roumanie. Malgré les efforts de chacun, les enfants restent au fond de la classe… La réalisatrice est venue animer un débat sur l’intégration et ses défis devant une salle conquise. The Glass house (2009), sélectionné au Sundance, de l’iranien Hamid Rahmanian sur des jeunes iraniennes en rupture familiale témoignait avec plus de violence de la volonté de rébellion de ces filles. Là aussi, chanter devient un ultime moyen d’expression mais dans un pays où on ne peut chanter ce que l’on veut; le film n’est pas sans rappeler les Chats Persans de Bahman Ghobadi. Mardi matin, Little Heaven (2011) de Lieven Corthouts retraçait le quotidien de Lydia, tout juste 13 ans, orpheline et atteinte du sida; dans l’orphelinat “Little Heaven” (Ethiopie), elle affronte le quotidien avec une formidable envie de vivre et d’apprendre pour un jour être professeur. Pour retrouver toute la programmation des films du Festival, c’est ici.

Lieu de découvertes, de rencontres, de réflexion autour de films documentaire, le festival “Enfances dans le monde” est une manifestation dont on attend qu’elle soit relayée dans la presse pour rassembler un public de plus en plus nombreux dans les années à venir. “J’espère que le film réveillera les consciences. J’espère que le film aidera ce groupe de musiciens. J’ai tellement d’espoirs pour ce film”: tels étaient les mots du réalisateur de Music by Prudence, lors de la cérémonie des oscars en 2010. On attend un distributeur en France pour ce film extraordinaire !

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Edwige de Montalembert

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