Cinema
Les sorties culturelles des vacances de la Toussaint pour les enfants

Les sorties culturelles des vacances de la Toussaint pour les enfants

27 October 2012 | PAR Marie Pichereau

Puisque les vacances de la Toussaint arrivent, voici un petit agenda des sorties pour les plus petits. Du théâtre, des expositions ou encore du cinéma, les bambins ont eux aussi  droit à leurs sorties culturelles…

On commence avec le cinéma. Trois films sont à l’affiche en ce moment. Faire lien. A partir de trois ans, les enfants peuvent découvrir les trois petits courts-métrages d’animation de Gruffalo. Au programme, des traces de pas dans la neige et des prédateurs qui rodent autour de nous. Ce sont les différentes ambiances qui bercent le parcours initiatique de l’aventure du Petit Gruffalo. Il a pour interdiction d’aller se promener tout seul dans les bois profonds. Un animal terrifiant et gigantesque s’y cache : La grande Méchante Souris.Véritable phénomène en outre Manche, cette adaptation de l’immense succès de librairie a été nominée aux Oscars 2011 et primée au festival d’Annecy 2010. Les enfants aussi ont  droit à leurs chefs-d’oeuvre.

Ensuite pour les plus de six ans, rencontre avec Le Jour des Corneilles de Jean-Christophe Dessaint. Ce retour à une animation qui n’a recours à aucun effet numérique a déjà largement séduit. L’histoire est celle d’un jeune sauvageon de dix ans : le fils Courge. Il vit au centre d’une grande forêt peuplée d’esprits à têtes d’animaux et de bêtes sauvages. Son père n’est autre qu’un très sévère colosse à la barbe géante, qui lui a toujours enseigné que le monde s’arrêtait à la lisière de cette fameuse forêt. Seulement voilà, un jour son colosse de père vient à se blesser, le jeune homme se voit obligé de s’aventurer seul au-delà de la lisière de la forêt. D’après le Nouvel Observateur, le film « devrait réchauffer les coeurs engourdis par l’approche de l’hiver en nous rappelant le bon temps des dessins animés de notre enfance. La beauté des décors, noyés dans une lumière vibratile et sensuelle, transforme la forêt du film en un cocon impressionniste d’une grande force d’émerveillement. » Rien que ça. Le séance est donc programmée obligatoirement.

Enfin le célèbre et téméraire Kirikou est toujours en salles. Dans ce nouveau volet du dessin animé, le grand-père du jeune guerrier nous accueille dans sa grotte bleue, pour de nouvelles confidences. Beaucoup de beaux souvenirs de l’enfance de Kirikou n’ont pas encore été évoqués et notamment les moments où il a aidé les hommes et les femmes de son village. L’histoire nous raconte donc comment Kirikou, grâce à sa bravoure et son intelligence, est venu au secours de la femme forte, dont le toit de la case avait été détruit par Karaba. On découvre  par quelle astuce le petit héros a retrouvé le =vieux grincheux, qui s’était égaré dans la savane, puis comment une griotte menacée par la sorcière a finalement pu transmettre son savoir aux habitants du village. Le voile est aussi levé sur le secret d’un mystérieux monstre bleu et enfin, sur le pouvoir magique de la musique.

Au niveau théâtre le programme est chargé. On débute d’abord avec Bucchettino au Théâtre des Abbesses. Adapté du Petit Poucet, par la Societas Raffaello Sanzio de Romeo Castellucci (la compagnie italienne la plus en vue de ces dernières années), Buchettino est une belle expérience sonore forte pour les petits spectateurs qui viendront s’allonger tout près. Au-delà des mots et histoire qui sortent de la bouche d’une conteuse, la chambre entière se transforme en caisse de résonance. On peut entendre des craquements de feuilles mortes, des petits cailloux qu’on piétine ou encore certains bruits terrifiants. Chaque événement, dispose de sa propre trace acoustique. Dans un théâtre tout noir où il n’y a rien à visualiser, l’écoute et l’imaginaire sont décuplés. Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses, 75018 Paris.

La pelouse de Reuilly accueille le village du cirque. Il s’installe durant près de cinq semaines et nous fait découvrir une belle aventure de cirque. Les enfants sont invités à faire la rencontre de l’univers magique et troublant d’une tribu volante : Epicycle du CirkVOST. On lève la tête et on suit le vol des cyclonautes qui nous racontent que le soleil tourne autour de la Terre et que tout est perpétuellement mouvant. On rencontre aussi autour de ce chapiteau, d’autres artistes comme : Roland Shön, Pénélope Hausermann ou encore Les Cousins. Dans une ambiance plus cabaret on peut succomber à : 220 Vols, Bertrand Duval, Les Plumés, Marie-Elisabeth Corent et Sébastien Bruas. Le lieu est une parfaite rencontre entre la découverte et la magie très particulière des cirques. Possibilité aussi pour ceux qui le souhaitent, d’aller débattre ou échanger avec « Paroles en piste ». Vous pourrez aborder des questions autour des différents métiers du cirque, autour aussi de l’éducation et l’expérience artistique de cette famille particulière. Cette huitième édition se tiendra donc jusqu’au 4 novembre, Pelouse de Reuilly, 75012 Paris.

Oyé, oyé, le Prince de Motordu et le Princesse Dézécolle accompagnés de leurs deux enfants reviennent à Paris au Théâtre des Bouffes Parisiennes. Cette famille a pour particularité de s’exprimer très bizarrement et d’utiliser un mot pour un autre assez souvent… Voici un petit aperçu : Une nuit, le Prince de Motordu et sa Princesse Dézécolle sont réveillés. Blottis sous leur chouette, ils sont pétrifiés à l’audition de poux dans le mur. Le Prince se lève tout de blême et enfi le sa rose de chambre. Muni de son chaton, il part dans les couloirs du chapeau où il rencontre dans le grenier un fantôme, qui n’est autre que son ancêtre descendant du grand arbre génialogique, le Chevalier de la Motte Ordure, mort empoissonné… Le Prince, la Princesse et leurs deux enfants, Nid de Koala et Marie-Parlotte sont très heureux d’avoir dans le chapeau, un ancêtre aussi important. Malheureusement, Le Prince a pâle au ventre, c’est lapin dix huîtres et on doit l’emmener sur un lit à poulettes… Pour tous les tarifs et réservations: Billetréduc.com. Les Bouffes Parisiennes, 4 rue Monsigny, 75002 Paris.

Petit détour aussi par Le nom d’un petit bonhomme à la Péniche Antipode. Le petit bonhomme en question paraît grand à côté de la petite chaise, du petit balai et de la petite poupée mais confronté au grand balais et à la grande chaise, il devient tout petit.
D’autant plus petit que la poupée l’oblige à refaire le chemin depuis sa naissance. Il ramène alors les spectateurs à leurs premières visions, leurs premières émotions lorsque, enfants, tout leur paraissait tellement plus grand. Le spectacle proposé est sans paroles mais la chorégraphie, le jeu clownesque et le théâtre d’objet expriment tout ce que le petit bonhomme ressent en revivant sa petite enfance d’une manière accélérée.Ce spectacle a été encensé par la presse: « Histoire sans paroles, esthétique magnifiquement épurée, chorégraphie, acrobatie, musique, et gag se marient à perfection : un régal. » Télérama. « Poésie, adresse et humour » A nous Paris. Festival D’Avignon: « Superbe pièce… Prestation magnifique. ». Face au 55, quai de la Seine, 75019 Paris.

Chez la Comédie de la Passerelle, spécialisée dans le jeune public, on découvre La louche d’or de Véronique Essaka-De Kerpel. Pour sauver sa grand-mère, Mayiba part dans la savane avec une louche en bois chercher le fleuve-serpent, malgré Ngila, une bête mystérieuse. Belle invitation au voyage dans un pays de l’imaginaire africain mêlant le théâtre, le conte, la musique et la Danse. Dés 3 ans. Réservations:http://www.billetreduc.com/74476/evt.htm. La comédie de la Passerelle, 102 Rue Orfila, 75020 Paris.

Au Lucernaire, lieu spécialisé lui aussi pour les jeunes enfants, on fonce voir Pinocchio, d’après l’étrange rêve de Monsieur Collodi. Cette comédie met en scène Mademoiselle Pinoc. Cette petite fille espiègle et insolente, est une nouvelle fois convoquée par le directeur de son école. Mais voilà que tout à coup une étrange statuette posée sur le bureau l’entraîne dans une folle aventure, dans laquelle elle se retrouve dans la peau de Pinocchio, le célèbre héros de Collodi. Ainsi devenue pantin de bois, il lui faudra « apprendre à apprendre » pour gagner sa liberté de penser et de choisir. Un incroyable parcours initiatique l’attend… Restera-t-elle un objet à la merci des fâcheux, ou parviendra-t-elle à devenir un sujet en pleine possession de sa maturité et de la connaissance ?

Quitte à se rendre au Lucernaire, on peut aussi faire d’une pierre deux coups et profiter des prolongation des Contes du chat perché jusqu’au 29 novembre.
On fait découvrir aux jeunes enfants, les aventures de Delphine et Marinette en théâtre et en chansons. D’après l’oeuvre original de Marcel Aymé. Le Lucernaire,?53 rue Notre-Dame des Champs,?75006 Paris.

On termine le sorties culturelles avec les expositions consacrées aux enfants.
Pour les futurs architectes en herbe on profite de « l’exposition atelier » à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. Les mots d’ordre sont : délicat, aérien et solide. On redécouvre la noblesse du papier et l’utilisation que bons nombre d’artistes en font : Ingrid Siliakus, Peter Callesen, Béatrice Coron, Stéphanie Beck et Mathilde Nivet. Leurs oeuvres découpées, pliées ou sculptées sont peuplées de bâtiments insolites. Ces petites architectures finissent par prendre vie et nous racontent des histoires extraordinaires. Cité de l’Architecture et du Patrimoine, 1 place du Trocadéro, 75016 Paris.

Au Musée en herbe, premier musée dédié à l’art et aux enfants, on nous propose de nombreuses activités et même un programme spécial vacances de la Toussaint. On court sans plus attendre aux « Baby Z’ateliers » avec des pochoirs des collages et des découpages qui permettront peut être à vos enfants de devenir les prochains Jackson Pollock. Des expositions aussi très ludiques qui permettent de faire découvrir l’art aux plus jeunes. Le Musée en herbe, 21 rue Hérold, 75001 Paris.

Pour ses dix ans, le Plateau accueille Michel Blazy et son Grand Restaurant. L’artiste est réputé pour ses travaux sur la matière vivante et l’alimentation. L’espace de la galerie se transformera en un gigantesque restaurant conçu pour les organismes vivants accueillis spécialement pour l’occasion, ainsi que pour le visiteur qui trouvera là une manière inattendue de se nourrir. Parfait pour les enfants en quête de nouveautés gustatives (les parents peuvent aussi être de la partie). Le Plateau, Place Hannah Arendt, 75019 Paris.

Alors on ne salue plus ? est une exposition sur les enfants du Paradis à la Cinémathèque de Paris. « Non, on ne salue plus » a répondu l ‘oiseau du poème Quartier libre écrit par Jacques Prévert. Pendant l ‘exposition et les projection « Les Enfants du Paradis » , les séances Jeune Public nous donnent l’occasion de découvrir les films des frères Prévert : Jacques, le poète scénariste et dialoguiste de nombreux films et Pierre, l ‘homme de théâtre et de cinéma. Cinémathèque de Paris, 51 Rue de Bercy, 75012 Paris.

A ne pas manquer non plus : Beaubourg et le jeune Public. Le centre Beaubourg propose différentes activités pour tous les âges pendant les vacances. Ce sont des ateliers pour enfant, que l’on programme en famille et qui prennent comme angle d’attaque: l’art moderne, l’art contemporain et l’actualité du Centre Pompidou. Renseignements sur le site: http://www.cnac-gp.fr/cpv/agenda.action. Centre Beaubourg, 19 Rue Beaubourg  75004 Paris.

Crédit/ Cinémathèque de Paris, affiche spectacle

Haris Alexiou- Yehuda Poliker : Du Sirtaki et des larmes
Critique Skyfall : James Bond retrouve ses lettres de noblesse
Avatar photo
Marie Pichereau

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration