Le Festival International du Documentaire Etudiant c’est jusque samedi!

Mercredi soir à l’espace Commune Image de Saint-Ouen a commencé le Fidé, le Festival International du Documentaire Etudiant.

Le moins que l’on puisse dire c’est que pour sa 6e édition l’événement se développe ! Cette année la programmation a été mise en place par des étudiants de différentes universités parisiennes, afin d’augmenter la participation des étudiants dans l’organisation du festival. C’est aussi pour la première fois que le festival rentre dans la compétition avec la mise en place du Prix des Parrains qui récompensera samedi soir quelques films ayant particulièrement attiré l’attention des quatre professionnels du jury. Le festival propose aussi samedi un atelier d’écriture critique, des concerts tous les soirs… La 6e édition du Fidé présente 28 films des écoles du monde entier, selon la directrice du festival Flavia Tavares « le film de famille est extrêmement présent dans la sélection », et cette thématique forte s’est confirmée au visionnage de la sélection de mercredi soir.

La séance était composée de 4 films, le premier relatant le tournage d’un documentaire … raté, Le syndrome d’Olkiluoto. Quatre jeunes Finlandais ayant pour projet d’interviewer des Polonais travaillant dans une centrale nucléaire sur leur rapport avec leur famille, le mal du pays… interview qui finit en soirée beaucoup trop alcoolisée pour nos quatre étudiants qui racontent à posteriori leurs déboires, leur voix-off accompagnant les images prises avec les Polonais. A ce drôle d’échec entre en résonance un film à l’esthétique parfaite, et qui à l’opposée du premier (dont le rapport voix-off/image était flagrant) fonctionne par métaphore de l’image. Les voix-off de deux femmes dans Jäa racontent le vécu de la dépression, la nécessité de briser la glace qui empêche de remonter à la surface, quant à l’image on y voit l’action en train de se faire, ces deux mêmes femmes brisant la glace à coup de pic pour y faire un trou, et se confronter à l’eau glaciale des dessous. Teles nous présente quant à lui la vie d’un homme dont le métier est d’entretenir un terrain de foot, comme quoi tout lieu peut-être cinématographiquement des plus intéressant. La séance s’est terminée sur un film choc, Joanna, qui relate la relation fusionnelle d’une mère atteinte d’un cancer et de son jeune fils. Film porteur d’une justesse et d’une poésie peu commune dans le milieu des films documentaires. Ce qui ressort de cette séance c’est la concordance des films entre eux, révélant le véritable travail de programmation qui a été fait.

Aussi, si vous aimez le documentaire et que vous souhaitez dès à présent découvrir les probables documentaristes de demain, rendez-vous jusque samedi soir à l’espace Commune Image de Saint-Ouen (métro mairie de Saint-Ouen). La séance est gratuite pour les étudiants des universités partenaires (Paris 3, 7, 8 et Paris Ouest), et pour les autres c’est 5 euros!

Visuels (c): images des films, logo du festival