Deauville et l’attraction du e-cinéma
Après le Festival de Cannes, c’est au tour du Festival de Deauville de remuer le débat des productions oeuvrant dans le e-cinéma notamment.
« Nous vivons aujourd’hui une grande révolution », a énoncé en conférence de presse, Bruno Barde, le directeur du Festival de Deauville, d’après le quotidien Les Echos. Parlant des progrès technologiques liés au cinéma, touchant aussi bien les supports que la production, les dires de Bruno Barde font écho à la polémique lors du Festival de Cannes quelques mois plus tôt.
Suite à d’infructueuses négociations entre la direction du Festival de Cannes et le géant de la vidéo à la demande, Netflix, l’entreprise américaine avait décidé de ne pas sortir en salles ses deux films en compétition. Dans un communiqué de presse, le festival s’était désolé de « n’avoir trouvé aucun accord ». La polémique a, d’ailleurs, donner lieu à la mise en place d’une nouvelle disposition : « dorénavant, tout film qui souhaitera concourir en compétition à Cannes devra préalablement s’engager à être distribué dans les salles françaises. »
Parmi les 14 films en compétition au festival du cinéma américain, plusieurs films sont produits par ses entreprises oeuvrant dans les séries et films en flux continu sur Internet. On retient notamment Sweet Virginia, de Jamie M. Dagg, distribué en e-cinéma par Netflix. Concernant les longs-métrages hors compétition, Deauville propose The Only Living Boy in New York, de Marc Webb, produit par la puissante plateforme de la vente en ligne Amazon.
Toujours d’après Les Echos, la direction du Festival de Deauville justifie la sélection de ces longs-métrages en stipulant la « dématérialisation et la numérisation des films », qui créée de “nouvelles conditions économiques et artistiques de diffusion des œuvres. »
Visuel : Affiche officielle du Festival de Deauville