Cinema
Le Best Of Cinéma 2022

Le Best Of Cinéma 2022

20 December 2022 | PAR Amelie Blaustein Niddam

En 2022, les salles ont enfin réouvert ! Même si les publics ne sont pas tous au rendez-vous, les coups de cœur sont nombreux cette année, et nous espérons que ce vent de positivité vous incitera à sortir de chez vous pour voir les films en GRAND !

Farah Malaoui

Mon premier coup de cœur revient à Tu choisiras la vie de Stéphane Freiss... J’ai eu la chance de le voir deux fois dans le foisonnement des festivals, et je pense y retourner à sa sortie prévue en 2023 ! J’ai adoré cette épopée mystique à la recherche du fruit parfait dans cette Italie éternelle filmée avec infiniment de douceur. Mon autre coup de cœur se porte sur  La conspiration au Caire de Tarik Saleh. Ce palpitant thriller d’espionnage politico-religieux a été primé pour son scénario à Cannes cette année. Vu au festival du film Franco-Arabe de Noisy le Sec, parrainé par Costa Gavras. Un coup de cœur : Pour le talent d’abord de Tarik Saleh qui sait créer sa propre atmosphère de la mégapole et millénaire ville du Caire. Et puis bien sûre pour cet audacieux mélange des genres : une enquête sur fond d’espionnage politico-religieux, lovée au sein de la grande institution égyptienne sunnite : la grande mosquée et université Al Azhar.

Hannah Starman

Mon grand coup de cœur de l’année 2022 est sans aucun doute, Mes rendez-vous avec Léo avec une Emma Thompson bouleversante dans sa nudité fragile et assumée. 

Geoffrey Nabavian

Parlons de choix personnel : le choix de ne mettre dans un Top année que les films qu’on a trouvés absolument magnifiques, en l’année 2022. En 2020, il y en avait eu pour ma part deux. En 2021, pareil. Même si ma découverte du second s’était faite dans le courant de l’année 2022. En cette fameuse année 2022… dans les sorties salles de cinéma, VOD ou plateformes, pas trouvé hélas pour ma part de specimen absolument et indubitablement magnifique, à mes yeux. Je n’inscris ici que Lost Highway, hélas. Ressorti le mois de Noël 2022 par Potemkine, vingt-cinq ans après sa sortie, il reste sublime. A l’heure où Mulholland Drive est hélas devenu un peu une tarte à la crème cinématographique, Lost Highway garde toute sa superbe. Il continue à dérouter et surtout, surtout, à ensorceler. Les chansons de sa bande originale, la mise en scène magique de David Lynch, l’interprétation de Patricia Arquette, Robert Blake et son personnage au-delà de l’angoissant… Et les niveaux de compréhension, bien sûr. Le sommet de la filmographie cinéma de David Lynch – qui compte 10 films – avec Inland Empire. Un seul titre cité ici, et une ressortie en prime : “I’m deranged” et c’est David Bowie qui le dit, au sein de la bande originale.

Gautier Higelin

Un coup de cœur pour le premier film en solo de Samuel Theis, Petite Nature. Un film qui se déroule dans la ville de Forbach en Lorraine. Une région plus habituée aux film documentaires sur son passé industriel et minier que sur le rapport des enfants à l’école. Johnny, 10 ans, porté par l’acteur Aliocha Reinert, véritable révélation de l’année 2022, veut échapper à sa famille parce qu’elle lui fait honte socialement. Son désir de fuite naît après l’arrivée de son nouveau professeur, à qui il voue une véritable fascination. Un film juste et tendre qui ne perd jamais la tension avec la violence du quotidien.

Yohan Haddad

En cette année cinématographique fructueuse, remplie de belles découvertes, l’une d’entre elles a toutefois provoquer chez moi un bouillonnement intérieur et un enthousiasme sans précédent : je parle bien du deuxième long-métrage de Saeed Rousatee, Leila et ses Frères, injustement boudé au dernier Festival de Cannes. En se basant sur le modèle du film social à la sauce Farhadi, Roustaee réussit une saga familiale magistrale, où les idéaux de la famille n’ont jamais parus aussi concrets dans la société iranienne, là ou l’honneur des traditions se mêle à l’héritage financier de toute une famille.

Je tiens également à faire part de deux coups de cœur documentaires. Le premier, Moonage Daydream, réalisé par Brett Morgen, réussit à montrer David Bowie sous des angles différents, choisissant d’illustrer l’artiste avant l’homme. À l’aide d’images psychédéliques et d’idées de montages visionnaires, ainsi que sur une musique de Bowie remixée pour l’occasion, le film offre un souffle épique à la carrière de celui qu’on nomme Ziggy Stardust, Aladdin Sane, ou encore le Thin White Duke, devenue plus tard cette icône pop à la chevelure peroxydée de l’album Let’s Dance.

Mon deuxième coup de cœur porte sur le film Fire of Love de Sara Dosa, qui raconte le destin tragique de Maurice et Katia Krafft, volcanologues français de renom morts à la suite d’une importante érosion au Japon au début des années 1990. En utilisant les sublimes images d’archives filmées par le couple, le documentaire montre avec force que la passion, sous toutes les formes par laquelle elle peut apparaître, reste toujours bouleversante, et que la ferveur de ces deux passionnés ne peut que rester gravé dans la mémoire.

 

Visuel : ©  Piccolo Corpo

Vanille : «  Rassembler tous les genres musicaux qui me plaisent »
Nej : “J’aime le naturel, la spontanéité et la sincérité” (Interview)
Avatar photo
Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration