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L’agenda cinéma du 27 juillet

L’agenda cinéma du 27 juillet

27 July 2022 | PAR Rachel Rudloff

En cette dernière semaine de juillet, Toute La Culture vous fait une sélection des films à voir : des drames familiales sous fond de summer movies, des histoires d’amour plus ou moins adolescentes et même du sang, encore une fois, il y en a pour tous les goûts ! 

 

Mi iubita mon amour 

Noémie Merlant (Portrait de la jeune fille en feu ; Les Olympiades) signe un premier long-métrage hors-cadre : écrit et tourné en un mois avec ses amies du cours Florent, “au jour le jour, dans l’instant”, elle plonge dans l’inconnu avec éclat. Ce récit estival révèle déjà la sensualité et la sensibilité de la jeune réalisatrice : elle pose un regard libre et égalitaire sur les relations amoureuses, amicales, les corps, le désir pour essayer de montrer au mieux “que l’amour est exempt d’emprise“. Un beau film frais et neuf qui redessine les frontières de l’amour dans la fièvre de l’été. 

 

Becoming Father et Destruction Babies

Deux OFNI (Objets Filmiques Non Identifiés) du japonais Testuya Mariko sortent ce mercredi en salles. D’abord Becoming Father (2019), d’un réalisme cru raconte l’histoire du jeune Miyamoto, prêt à tout pour défendre son honneur et reconquérir Yasuko, sa jeune petite amie. Dans le même genre, c’est-à-dire ultra-violence tintée de critique sociale avec une affection particulière pour l’absurde, vous pourrez aussi découvrir en salles pour la première fois Destruction Babies (2016), récompensé a festival suisse de Locarno (qui commencera d’ailleurs mercredi prochain), ovni entre le film de gangster et le teenage movie,  qui met en scène aussi la violence comme épreuve initiatique. 

 

Costa Brava, Lebanon

La réalisatrice libanaise Mounia Akl avec Nadia Labaki (réalisatrice de Caramel, 2007 et Capharnaüm, 2018) nous conte la vie idyllique de trois générations d’une même famille, dont le quotidien harmonieux, filmé dans les couleurs chaudes du soleil couchant va être souillée par l’arrivée d’une décharge. Ce récit de lutte écologique permet à la Mounia Akl de naviguer entre la critique politique et le tableau familial dont l’équilibre est mis à mal par les bouleversements extérieurs. Inspiré du contexte politique actuel du Liban (en 2015, une crise des ordures après la fermeture d’une des plus grandes déchetterie transforme la plage de Beyrouth en grande décharge à ciel ouvert), le film résonne comme un récit poétique, nostalgique et personnel de la réalisatrice “c’est un peu notre tendance au Liban, de détruire ce que nous avons de plus beau”

Marcel ! 

L’actrice italienne Jasmine Trinca signe son premier film en tant que réalisatrice, un long-métrage sur la relation mère-fille et ses échecs. Le synopsis est clair, concis : “La petite fille est insomniaque. La mère est une artiste. Le chien s’appelle Marcel. La petite fille aime passionnément sa mère, mais sa mère aime Marcel plus que tout.” Une autofiction au cœur de l’été italien, lourd et amer, qui interroge (encore une fois) sur les relations familiales et leur complexité. 

Sundown 

Cap sur le Mexique avec le dernier film de Michel Franco (Les Filles d’avril, 2016), dans lequel une riche famille est obligée de rentrer précipitamment de leur vacances à Acapulco en raison d’un décès. Alors qu’ils sont sur le départ, un des fils trouvent une excuse pour rester. Michel Franco prend à contre-pied le summer movie, pour en faire un récit nihiliste, dans la même veine que ses films précédents (Les filles d’avril, Chronic, Despues de Lucia) : si l’été et la chaleur vous agacent et vous dépriment, foncez !  

 

Et pour ceux qui préfèrent l’air frais des soirées d’été, vous pouvez toujours retrouvez dès demain la programmation du Cinéma en plein air la Villette. Toujours sur le thème de la danse, ce week-end, un programme très queer avec Naissances des pieuvres (2008) de Céline Sciamma ce jeudi 28 juillet et le classique Billy Elliott (2000) de Stephen Daldry, samedi soir (30 juillet). 

 

Visuel : affiche officielle Mi iubita mon amour

 

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