Cinema

La maison Cocteau ouvre ses portes au public

26 June 2010 | PAR Margot Boutges

La maison de Jean Cocteau à Milly-la-forêt dans l’Essone ouvrira ses portes au public le 24 juin. Inscrite depuis 1969 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, elle vient d’achever d’être restaurée après six ans de gros travaux.

Jean Cocteau a vécu les dix-sept dernières années de sa vie dans cette jolie maison de briques en deux teintes agrémentée de deux tourelles engagées. En 1947, il en fait l’acquisition avec son amant l’acteur Jean Marais. Elle devient bien vite le refuge de l’artiste, loin des mondanités parisiennes, l’atmosphère idéale pour élaborer ses créations, au milieu des iris et des pivoines, du vergers et du petit pont. Il y reçoit quelques amis et rédige le scénario des Enfants terribles , son recueil poétique Requiem et y conçoit Le testament d’Orphée. Edouard Dermit fils adoptif, amant et légataire universel de Jean Cocteau a laissé la maison dans son état d’origine après la mort de l’artiste en 1963 et a oeuvré à sa conservation. Ainsi qu’à celle de 500 œuvres que l’on retrouve exposées. On peut admirer les portraits de Jean Cocteau par Picasso, Modigliani, Man Ray, Warhol… ainsi que toute la collection rassemblée du vivant de l’artiste présentée en exposition permanente ou temporaire. La muséographie, conçue par Dominique Païni, ancien directeur de la cinémathèque française est scandée de documents vidéo, extraits de la filmographie du maitre.

Promenez vous jusqu’à la chapelle Saint-Blaise des simples où Cocteau est enterré. Il a conçu le décor des vitraux figurant des scènes de la résurrection se mêlant avec des plantes médicinales. Près d’un buste en bronze, sa tombe avec l’épitaphe : « Je reste avec vous. »

“ C’est la maison qui m’attendait. J’en habite le refuge, loin des sonnettes du Palais-Royal. Elle me donne l’exemple de l’absurde entêtement magnifique des végétaux. J’y retrouve les souvenirs de campagnes anciennes où je rêvais de Paris comme je rêvais plus tard, à Paris, de prendre la fuite. L’eau des douves et le soleil peignent sur les parois de ma chambre leurs faux marbres mobiles. Le printemps jubile partout. ”

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Margot Boutges

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