La Boîte de Pandore, de Yesim Ustaoglu
Après “En attendant les nuages”, Yesim Ustaoglu nous livre “La Boîte de Pandore”, un long-métrage qui brosse avec humanité le portait psychologique et social des membres d’une même famille, le tout partagé entre la ville et la campagne.
La Turquie, de nos jours. Trois frères et soeurs se réunissent suite à la disparition de leur mère. Après quelques recherches, ils la retrouvent inconsciente dans la forêt et décident de la prendre à charge, en la ramenant à Istanbul. Cette nouvelle responsabilité entraîne des conflits au sein de la famille et met à jour les divergences d’idées et d’opinions.
Avec La Boîte de Pandore, film aux abords contemplatifs et rythmé par les dialogues, Yesim Ustaoglu interroge la vie, et l’idée que chacun s’en fait. Le confort bourgeois, enclave paisible au coeur du tumulte urbain, côtoie la misère suburbaine, et les grands espaces de la vie pastorale font écho à la triste bohème des villes. Les personnages se lisent à plusieurs échelles. D’abord dans un ensemble, témoignage de la diversité. Par groupe ensuite, liés par leur milieu social, et individuellement, pour les angoisses et les désirs qui agitent leurs esprits ; portraits d’hommes et de femmes campés sur les décisions qu’ils ont prises par le passé. Seul Murat (Onur Unsal), dont le parcours n’est pas encore défini, représente l’évolution. Il incarne à lui seul la jeunesse en formation, avec ses choix possibles – choix lourd de signification. La multiplicité des points de vue, offert par un panel de caractères, rend le film très intéressant. Elle lui confère à la fois les couleurs de la comédie et celles du drame. A vous de prendre parti !
La bande annonce :
La Boite de Pandore, de Yesim Ustaoglu, en salles le 29 avril.
Thomas Gérard