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[Dinard Day 3] Le coup de cœur « Seule la terre » et révélation du palmarès

[Dinard Day 3] Le coup de cœur « Seule la terre » et révélation du palmarès

02 October 2017 | PAR Hugo Saadi

La dernière ligne droite avant de découvrir le palmarès du jury présidé par Nicole Garcia (à voir en fin d’article) avait lieu samedi matin. Retour sur une dernière journée pleine de révélation.

Une bonne demi-heure avant le début de la projection de Seule la terre, la file d’attente n’en finissait pas de grossir dans les rues de Dinard. Samedi matin oblige, les bretons sont venus nombreux pour assister au premier film de Francis Lee. On y fait la rencontre de Johnny, ado, la vingtaine qui s’occupe de la ferme de ses parents perdue dans la campagne anglaise. Il tente de s’évader l’esprit en se cuitant dans les pubs alentours ou en s’adonnant à des coups d’un soirs à répétition. Mais une rencontre va le transformer et le faire grandir : un paysan roumain venu donner un coup de main pour palier la maladie de son père, incapable de travailler. Lors du générique de fin de Seule la terre, on pense forcément au Secret de Brokeback Moutain, pour la mise en lumière d’un amour refoulé puis sublimé entre ces deux hommes qui se retrouvent isolés en pleine campagne. Le sexe, bestial dans un premier temps, devient rapidement romantique et la relation entre les deux hommes évoluent pour accoucher sur une douce romance. Le réalisateur ne néglige pas les relations familiales et pénètre sa caméra dans le monde agricole avec la manière à l’instar de Petit Paysan, dernier film en date traitant du sujet. Une histoire d’amour qui ne tombe jamais dans les clichés ni dans l’outrance restant tout en simplicité pour notre plus grand bonheur. À découvrir au cinéma à partir du 6 décembre.

Le dernier film de la compétition à découvrir est Daphne de Peter Mackie Burns. Il présente une tranche de vie de cette londonienne paumée qui le sera encore plus après avoir été témoin d’un braquage à l’arme blanche qui a mal tourné. La journée, dans les cuisines d’un restaurant, le soir dans le lit d’inconnu, Daphne perd ses repères et sombre dans un quotidien instable. Peter Mackie Burns nous fait le témoin de cette baisse de régime à tous les niveaux et livre un film assez singulier. Bien que doté d’un scénario aux multiples rebondissements, Daphne ou les tribulations chaotique d’une jeune femme ressemble davantage à un épisode de série TV à mater un dimanche après-midi pluvieux…

À la nuit tombée, c’était déjà l’heure de la cérémonie de clôture après un tapis rouge foulé sous quelques gouttes de pluie. Deux films sont sortis du lot lors du 28ème festival du film britannique de Dinard et ils constituent les deux meilleurs films également à nos yeux, pas de déception à l’arrivée donc.

Seule la terre rafle la mise en repartant avec le Hithcock coup de cœur la règle du jeu et le Hitchcock d’or prix du Jury Ciné +. Pili, qui dressait le portait d’une mère en Tanzanie et que l’on avait découvert vendredi matin a quant à lui remporté le le Hitchcock du public Première ainsi que la mention spéciale du Jury pour le Hitchcock d’or. Enfin, le prix du meilleur scénario est revenu à Daphne.

Il était temps pour nous de se diriger vers le Palais des Arts pour assister au diner de clôture et passer une dernière soirée bien festive. On s’y retrouve l’année prochaine, for sure !

visuels image à la une © candide camera

+ Photos officielle des films.

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Hugo Saadi

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