Cinema
[Champs-Elysées Film Festival 2015] – Jeremy Irons  – Une Masterclass Grande Classe !

[Champs-Elysées Film Festival 2015] – Jeremy Irons – Une Masterclass Grande Classe !

16 June 2015 | PAR Amelie Eleouet

Le président de la 4ème édition du festival donnait hier soir sa masterclass (en français s’il vous plaît !) devant un public conquis.

Bientôt à l’affiche du « Batman contre Superman » de Zack Snyder, oscarisé pour son interprétation magistrale dans « Le mystère Von Bülow » de Barbet Schroeder ou encore cauchemar vivant de John McClane dans Die Hard (« Une journée en enfer »), Jeremy Irons affiche une filmographie impressionnante. David Lynch, Ridley Scott, Ed Harris (et oui !), Adrian Lyne, Steven Soderbergh ou encore JC Chandor (“Margin Call”) sont autant de réalisateurs avec lesquels il a tourné.

Ses rôles au cinéma

Au sujet de ses rôles, il déclare : « Je suis attiré par les personnages compliqués, énigmatiques. J’aime l’ambiguïté ».

Dans Faux-semblants de David Cronenberg, il va même jusqu’à interpréter deux jumeaux, bientôt entraînés dans une terrible spirale vers la folie.

Quant à son rôle dans Le mystère Von Bulöw, il avoue le devoir à Glenn Close. Il s’était en effet montré réticent au départ à l’idée d’interpréter Claus Von Bulöw, importante figure médiatique de l’époque et surtout toujours en vie au moment du tournage. Elle l’a convaincu de ne pas y renoncer.
L’occasion de nous livrer une anecdote sur sa rencontre avec Von Bulöw dans la vraie vie, quatre ans après la sortie du film, chez Paul Getty ! Ce alors que Monsieur Von Bulöw lui envoyait régulièrement des lettres, soutenant qu’il n’était pas coupable…

Sur la façon d’aborder ses différents rôles et de s’y préparer, Jeremy Irons explique : « Tout dépend si je comprends le personnage, l’environnement dans lequel il évolue. Je dois trouver l’émotion juste, voir le monde comme il le verrait».
Pour Mission, rôle qu’il estime très loin de lui, il a travaillé avec un Jésuite, et s’est beaucoup documenté sur l’époque.

Interrogé sur sa perception de la méthode « Actor’s Studio » de Lee Strasberg, il avoue ne pas en être vraiment adepte.

Tournages et petit écran

Et lorsqu’il évoque les tournages, qu’il estime ennuyeux pour un comédien, on n’est pas étonnés de l’entendre nous dire que tout l’intéresse (angles de caméra, lumière…), et qu’il pose beaucoup de questions, quitte à déplaire au réalisateur. Jeremy Irons est curieux de tout.
Tournages qui sont aussi des moments de franche camaraderie, comme celui de L’homme au masque de fer (avec Depardieu, Di Caprio, Malkovich), qu’il évoque en riant.

Enfin, au sujet de son incursion à la télévision (Les Borgia), il déclare : « l’écriture y est bien meilleure qu’avant, notamment sur les chaînes du câble (Mad Men), et le public est bien plus large qu’au cinéma ».

Passionnant, humble, élégant, drôle et souriant, Jeremy Irons est, dans la vie, à la hauteur de son talent.
Il ne va pas sans dire que tous, ce soir, avons passé un délicieux moment en sa compagnie.

Visuels : © Amélie Eleouet

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