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Cannes 2023, jour 3 : Corsini pas convaincante, Wang Bing qui fait réagir et Tye Sheridan, urgentiste en perdition.

Cannes 2023, jour 3 : Corsini pas convaincante, Wang Bing qui fait réagir et Tye Sheridan, urgentiste en perdition.

19 May 2023 | PAR Geoffrey Nabavian

Les projets ambitieux résidant en Compétition pour la Palme commencent à se montrer, ce jour.

Cette journée permet de découvrir Le Retour, film en Compétition, à 11 h 30 : précédé d’une réputation sulfureuse quant à son tournage, au cours duquel certains actes firent l’objet d’accusations, il semble au final un peu limité en matière de traitement de personnages. Pour lire notre critique du Retour, cliquez ici.

Ensuite, à 14 h 30, il est temps de se lancer dans Jeunesse, première partie : Le Printemps. Ce morceau documentaire signé par le génial Wang Bing apparaît au final sous-tendu par des partis pris qui le rendent excellent, vivant, passionnant. Certains sortent de la salle du fait de la longueur et de la sobriété. Pourtant à l’écran la vie bouillonne. Pour lire notre critique de cette première partie de Jeunesse, cliquez ici.

Vient ensuite à 17 heures Lost in the Night, qui lui n’est pas en Compétition pour la Palme. Ce nouveau film du mexicain Amat Escalante a pour lui sa mise en scène ambitieuse, qui ne fait pas oublier son manque d’originalité. Pour lire notre critique de Lost in the night, cliquez ici.

En montée des marches, c’est évidemment Harrison Ford qui provoque la panique sur la tapis rouge avec le dernier opus d’Indiana Jones ce qui ne manque pas de retarder la dernière séance de près d’une heure. À 22h30 donc, c’est Black flies, le film de Jean-Stéphane Sauvaire qui nous plonge dans le quotidien des urgences en mode cauchemar nocturne. Une descente aux enfers dans la misère et la violence des laissés pour compte new-yorkais dans laquelle Tye Sheridan et Sean Penn côtoient les enfers et, ange ou démon, s’arrogent le pouvoir de décider de la vie, celle des autres ou la leur. Un film imparfait, saturé et répétitif et une fin ratée mais, malgré tout , une œuvre puissante portée par de fabuleux acteurs.

Pour finir la journée… direction la plage chapeautée par Les Enfants gâtés. Ce soir-là, elle propose de quoi se remettre de toutes ces émotions, de manière à la fois goûteuse, sophistiquée et prestigieuse. On y vogue du gin tonic à la fleur d’immortelle Melifera à une carte de cocktails Bellevoye avec titres de films. On opte pour le cocktail Grease et son whisky surplombé par un nuage glacé de citron. Parfait pour se préparer au concert d’Ibrahim Maalouf et de l’Haïdouti Orkestar.

Visuel : © Geoffrey Nabavian

Cannes 2023 : Lost in the Night ou Amat Escalante en manque d’originalité
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Geoffrey Nabavian
Parallèlement à ses études littéraires : prépa Lettres (hypokhâgne et khâgne) / Master 2 de Littératures françaises à Paris IV-Sorbonne, avec Mention Bien, Geoffrey Nabavian a suivi des formations dans la culture et l’art. Quatre ans de formation de comédien (Conservatoires, Cours Florent, stages avec Célie Pauthe, François Verret, Stanislas Nordey, Sandrine Lanno) ; stage avec Geneviève Dichamp et le Théâtre A. Dumas de Saint-Germain (rédacteur, aide programmation et relations extérieures) ; stage avec la compagnie théâtrale Ultima Chamada (Paris) : assistant mise en scène (Pour un oui ou pour un non, création 2013), chargé de communication et de production internationale. Il a rédigé deux mémoires, l'un sur la violence des spectacles à succès lors des Festivals d'Avignon 2010 à 2012, l'autre sur les adaptations anti-cinématographiques de textes littéraires français tournées par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Il écrit désormais comme journaliste sur le théâtre contemporain et le cinéma, avec un goût pour faire découvrir des artistes moins connus du grand public. A ce titre, il couvre les festivals de Cannes, d'Avignon, et aussi l'Etrange Festival, les Francophonies en Limousin, l'Arras Film Festival. CONTACT : [email protected] / https://twitter.com/geoffreynabavia

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