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[Cannes 2016] Les 16 plus grandes attentes du 69e festival

[Cannes 2016] Les 16 plus grandes attentes du 69e festival

09 May 2016 | PAR La Rédaction

Ca y est, le coup d’nevoi est donné. Alors que le 69 e festival de Cannes ouvre ce mercredi 11 mai 2016  avec la projection de Cafe Society de Woody Allen, l’équipe de Toute La Culture sera de toutes les sections : Compétition officielle, mais aussi quinzaine, un certain regard, semaine de la critique, gossips et fêtes, voici ce que nous attendons le plus de cette réjouissante édition 2016!

1. Le match des actrice françaises : Berenice Bejo vs Marion Cotillard
Cette année 2016, le match des brunes reflète aussi les rivalités entre les sections : alors que la Môme Cotillard est à l’affiche de feux films en compétition : Juste la fin du monde de Xavier Dolan et Mal de Pierres de Nicole garcia, , la jolie Bérénice Beje caracole entête de l’affiche de deux films de la Quinzaine des réalisateur. L’Économie du couple de Joachim Lafosse et Fais de beaux rêves de Marco Bellocchio. On attend un beau match sur les tenues!

2. Le film le plus attendu sera néerlandais et passera à la toute fin
Cela faisait dix ans qu’on n’avait plus eu de nouvelles de Paul Verhoeven, le réalisateur de Robocop et Basic instinct revenu à l’histoire et la langue de sa hollande natale pour Black Book. Le nouveau film s’appelle Elle, a un casting international et met en scène Isabelle Hupper dans le rôle d’une femme de poigne. On y trouve aussi comme acteur Laurent Laffite, maître de cérémonie de cette 69e édition… La projection est prévue pour la toute fin de festival. Le suspense tendra-t-il la barre des 10 jours?

3. Le film-choc : Guiraudie vs Widding Refn?
En cherchant quel film pourrait être le grand scandale du festival, nous avons trouvé peu de souffre et beaucoup de pellicule. Néanmoins, dans deux registres bien différents les réalisateurs Nicolas Windin Refn et Alain Guiraudie pourraient tirer aux journalistes quelques cris d’orfraie. Le Danois terrible de Drive propose en effet avec Diamond Island une histoire de possession et de mort-vivants que ses images froides et la vilence qu’il affectionne pourrait rendre très choquant. Quant à Alain Guiraudie, il pourrait questionner sans demie-mesures nos pratiques sexuelles avec son nouveau film au titre explicite : Rester vertical

4. Les habitués de la Compétition vont-ils nous surprendre ?

Pedro Almodovar, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Ken Loach : des noms vus et revus sans cesse au cours des années précédentes, dans la Compétition. Ils seront présents cette année avec leurs styles, très reconnaissables, et avec des sujets qui rappellent leurs précédentes réalisations… Est-il possible que l’on reste frappés de stupeur devant leurs films ? On le souhaite. Ken Loach annonce qu’il s’agit de sa dernière réalisation. Quant aux Dardenne, ils ont offert un nouveau rôle à Adèle Haenel… Allez, on veut être émus : faites fort, les gars. En tout cas, difficile de penser que les deux frères belges décrocheront une troisième Palme d’or – après Rosetta et L’Enfant – ou que Loach en obtiendra une seconde – la première alla au Vent se lève – et quant à Pedro, l’éternel déçu… Son film semble un peu léger. Mais on ne sait jamais…

5. L’actrice qui nous enthousiasme: Soko

Nous avons flashé sur Soko depuis quelques années déjà. Entre Bye Bye Blondie de Virginie Despentes, Augustine d’Alice Winocour (tous deux en 2012), puis le très émouvant Les Interdits de Philippe Kotlarski et Anne Weil, sur les refusniks en 2013, son regard sombre et direct nous avait conquis. Son histoire d’amour avec Kristen Stewart, présente à Cannes pour le film d’Olivier Assayas (en compétition) la place sous les feux des projecteurs. Mais Soko ne se contente pas d’accompagner sa belle: elle présente deux films, que nous avons très envie de découvrir : à Un Certain Regard, Voir du pays de Muriel et Delphine Coulin, sur l’armée, et le très attendu La Danseuse de Stéphanie di Giusto.

6. L’actrice-révélation: Virgnie Efira

Excellente présentatrice télé (La Nouvelle Star), belle et naturelle, Virginie Efira est à présent une magnifique actrice, pleinement légitime. Délicieuse dans Vingt ans d’écart avec Pierre Niney, elle séduit à nouveau un jeune homme (Vincent Lacoste) dans le nouveau film de Justine Triet (La Bataille de Solferino), le formidable Victoria. Rayonnante ou fatiguée, énergique ou à bout de nerfs, elle est bluffante dans ce film organique, quasi animal, que nous avons déjà pu découvrir à Paris. Mais elle est également à Cannes pour Le Paul Verhoeven (en compétition), aux côtés d’Isabelle Huppert, Laurent Lafitte et Vimala Pons. Emmanuel Mouret, qui l’a fait tourner dans Caprice, disait l’avoir choisie pour sa beauté alliée à une grande gentillesse: loin des beautés froides et hautaines, une beauté aimable et sympathique.

7. La télé à Cannes?

Il paraît loin, le temps où la merveilleuse Elisabeth Quin nous offrait, sur Paris Première, une pastille complète, intelligente et glamour chaque jour sur la Croisette. Loin aussi l’âge d’or de Canal + où toute l’équipe prenait ses quartiers à Cannes. Maïzena Biraben sera en dupleix depuis Paris, et seul Michel Denisot présentera une pastille depuis le Festival.

8. Qui portera les plus belles robes?

Bon, ce n’est pas du jeu. Cette année, avec Vanessa Paradis membre du jury (donc présente sur les marches chaque soir), les autres actrices peuvent aller se rhabiller. Moderne, élégante, folk, Vanessa possède un vrai style, personnel et assez fascinant. Mais, dans ce jury, il y a aussi l’italienne Valéria Golino, qui serait belle même avec un vieux sac! Et, en compétition, nous attendons avec impatience les tenues de Kristen Stewart, qui se fiche des codes et est belle avec n’importe quoi sur le dos, de Marion Cotillard (toujours gracieuse et originale), de Juliette Binoche. Et, peut-être, serons-nous éblouis par une starlette inconnue?

9. Des liens entre Jury de la Palme, et réalisateurs en Compétition ?

Allez, voici le moment où ceux qui connaissent tout le cinéma mondial font des liens, dans leur tête. Oui, on remarque que le grand Mads Mikkelsen, interprète notamment de la série Hannibal, fait partie du Jury de la Compétition, tandis qu’un réalisateur qui lui a offert quelques rôles très marquants au début de sa carrière, Nicolas Winding Refn, brigue la Palme d’or avec son nouveau film. Ou que Katayoon Shahabi, productrice de cinéma iranienne, siège également au Jury, alors qu’Asghar Farhadi, cinéaste qui signa Une séparation ou Le Passé, est en Compétition également cette année… Allez, voilà la question : “ces liens influenceront-ils les choix du jury ?” Impossible à savoir. Chaque palmarès cannois a son histoire, forgée par les échanges entre des jurés pas commodes. Attendons quelques années, pour les anecdotes… On vous dira, en attendant, notre point de vue sur la qualité des films.

10. Cannes sous haute sécurité

Les menaces d’attentats planent sur le festival de Cannes. Cette année, la sécurité sera très renforcée aux alentours du palais et de la croisette. Mais pas seulement. Les organisateurs ont également dû s’armer d’un système de contrôle plus intense que les années précédentes. Les queues seront donc plus longues pour les journalistes qui devront faire avec un contrôle strict des affaires. Pour illustrer le temps consacré à ce nouveau procédé, la Quinzaine des Réalisateurs a révélé que les mesures de sécurité ont fait perdre 17h de projection, soit 5 films en moins à découvrir…

11. Le pari osé de Xavier Dolan

Xavier Dolan va encore faire parler de lui pendant la Quinzaine. Il y a deux ans, il remportait pour Mommy, un grand prix du Jury ex-aequo avec Jean-Luc Godard. Le film avait fait sensation et séduit les festivaliers. Le voilà de retour, avec un pari assez risqué pour le jeune surdoué du cinéma (qui doit en avoir marre qu’on le qualifie comme ça malgré les années qui passent). Après Tom à la ferme, Dolan pioche à nouveau son scénario du côté des planches l’adaptation de Juste La Fin du Monde, une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce.  Un premier défi qui semble être à sa hauteur. Mais là où tout le monde l’attend c’est que pour la première fois il a tourné loin de son Québec natal. Nouveau lieu, nouvelle équipe et un casting international (Marion Cotillard, Lea Seydoux, Gaspard Ulliel, Vincent Cassel et Nathalie Baye). On a hâte de voir s’il s’est assagi sur la mise en scène pour privilégier les performances des acteurs.

12. Laura Poitras : fer de lance du documentaire engagé

C’est un fait avéré : les documentaires sont souvent relégués au second rang du 7ème art. Et pourtant ils peuvent tout autant bouleverser et avoir une grande force de frappe. Après nous avoir bluffé en suivant les premières heures de la fuite d’Edward Snowden, le lanceur d’alerte de la NSA dans le film CitizenFour, Laura Poitras revient en force avec un nouveau documentaire engagé : Risk. C’est au tour de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks de se faire tirer le portrait par la réalisatrice qui a le don de ne pas édulcorer les propos dans ses films. Grosse attente du côté de la Quinzaine des Réalisateurs.

13. Le retour d’Alejandro Jodorowsky à Cannes

Trois après son passage du côté de la Quinzaine, le cinéaste chilien pose ses valises au même endroit. Après La Danse de la réalité en 2013, la Quinzaine devient donc son lieu de prédilection puisque Poesia Sin Fin, la suite directe de ce film, y sera projeté. L’artiste aux multiples facettes vient apporter son expérience à la sélection (qui compte de nombreux premiers films) pour pourquoi pas en inspirer d’autres, lui qui regorge de tant d’idées dans ses films. Sorti il y a peu, le documentaire Jodorowsky’s Dune de Frank Pavich, épopée monstrueuse du projet d’adaptation du roman de Frank Herbert qu’il n’avait pas pu mener à terme avait remis le nom du chilien de 87 ans dans les bouches, il est fort certain que son nouveau film fera parler de lui.

14. Lily Rose…

Alors que sa maman est dans le jury, Lily Rose Depp,  la fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp foulera le tapis rouge à même pas 17 ans pour son rôle de Isadora Duncan dans La Danseuse. Une apparition qui promet d’être rafraîchissante, glamour et qu’on attend de pied ferme.

15. Deux fois Jim Jarmusch
C’est pâr deux fois qu’on va se laisser transporter dans l’univers décalé de Jim Jarmusch, alors qu’on l’attend en compétition avec Paterson et le très sexy Adam Driver en chauffeur de bus, c’est le non moins sexy Iggy Pop qui a les honneurs du documentaire musical cette année, signé également par Jarmusch. Mélange des genres et dispersions des styles pour plus de grandes impressions…

16. George Miller, un Président pas comme les autres

En 2016, le Jury de la Compétition, chargé de décerner, entre autres prix, la Palme d’or, sera présidé par celui qui mit tout le monde d’accord en 2015, avec Mad Max : Fury Road. Un blockbuster, certes, porteur de défauts, mais aussi d’une folie bien réelle. Mais l’australien George Miller, âgé aujourd’hui de 71 ans, n’a pas un profil comparable aux têtes de Jury des années précédentes, car jusqu’à l’an dernier, sa carrière n’avait jamais fait l’unanimité. On lui doit une suite de films marqués par le genre fantastique : la trilogie composée de Mad Max – choc à l’époque, à réévaluer aujourd’hui – Mad Max 2, et Mad Max, Au-delà du Dôme du Tonnerre – qui déçut en son temps – trois films suivis par Les Sorcières d’Eastwick, fantaisie assez culte opposant trois enchanteresses jouées par Michelle Pfeiffer, Susan Sarandon et Cher, à Jack Nicholson. Mais les années 90 allaient voir son itinéraire bifurquer : on le revit en France en 1999, avec un nouveau film, Babe, le Cochon dans la ville. La suite de Babe, le Cochon devenu berger, qu’il avait produit et scénarisé. Et la décennie suivante le vit diriger, et coproduire, deux dessins animés sous la bannière Warner Bros. : Happy Feet, puis Happy Feet 2. Avant qu’il retourne à Mad Max… Un parcours sans cohérence ? Pas si sûr, lorsqu’on sait qu’il est à présent engagé en tant que producteur pour le film Justice League, suite de Batman V Superman… George Miller, ou le rêve d’un nouveau modèle de productions à grand spectacle, à la fois familiales et impressionnantes ? On rêve peut-être. Ou peut-être pas. Quoi qu’il en soit, à la vue de cette carrière, une question demeure : quelles seront ses préférences, à Cannes 2016 ? A vous de le rêver.

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