Ça-Chapitre deux : Le retour du clown maléfique !
Rappelez-vous. En 1989, Grippe-Sou, le sinistre Clown semait la terreur parmi les enfants dans la petite bourgade de Derry. Trente après, les membres du « Club des losers » sont devenus adultes et ont tous quitté la ville pour faire leur vie. Cependant, lorsqu’on signale de nouvelles disparitions d’enfants, Mike, le seul du groupe à être resté vivre sur place, demande aux autres de le rejoindre. Traumatisés par leur expérience du passé, ils vont devoir maîtriser leurs peurs pour anéantir Grippe-Sou une bonne fois pour toutes. Mais comment s’y prendre pour affronter ce Clown, devenu plus dangereux que jamais…
Le film démarre sur une scène glaçante. Deux garçons s’embrassent. Des adolescents les observent et se mettent à les insulter, à les poursuivre et à les agresser. Ils finissent par jeter l’un des deux amoureux (interprété par Xavier Dolan) par-dessus un pont et le laissent se noyer. Dans ce nouveau chapitre, on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès du blockbuster dont le premier volet avait rapporter plus de 701 millions de dollars de recettes mondiales aux studios Warner : une course poursuite infernale entre l’affreux Grippe-sous Ca et les membres du “Club des loosers” au grand complet. A coups d’effets spéciaux surprenants, le réalisateur Andy Muschietti a particulièrement peaufiné la mise en scène pour maintenir le spectateur en haleine. Conçu de manière originale, le scénario adapté du roman de Stephen King est découpé en trois parties : la première se concentre sur les retrouvailles des enfants devenus adultes à Derry, la seconde faite de flash-back qui renvoient au film d’origine pour assurer une continuité esthétique entre les deux épisodes et la troisième partie dotée d’une scène très mélancolique. On salue également ce bon développement au niveau des personnages tous plus attachants les uns que les autres.
Dans ce conte macabre entre le film d’horreur et la comédie fantastique, bon nombre de scènes sont mémorables. Au mieux, elle vous flanqueront une sacrée frousse, au pire elles vous feront frissonner de plaisir. A commencer par ce passage où le clown dévore Adrien le petit garçon dans le Palais des glaces, celui où Ca emporte la petite fille sous les gradins du stade de base ball. Côté gore, là aussi vous devriez être servi : par ces petites créatures abjectes qui sortent de biscuits chinois ou encore par ce plan où la tête de Beverly prend feu. Les attaques vicieuses de Ca dans la maison de la rue Nebolt, cette noyade dans un bain de sang (clin d’oeil appuyé au Shinning de Stanley Kubrick avec ses 17.000 litres de faux sang ) ou cette scène terrifiante où la vieille dame Mme Kersh se métamorphose en créature maléfique, tous ces plans sctotchent le spectateur à son siège. La photographie entre le bleu nuit et le gris noir est particulièrement soignée. Mention spéciale aux comédiens tous très bons dans leur rôle, surtout Jessica Chastain et James McAvoy. Si on ajoute à cela une bande son parfaite pour illustrer l’atmosphère inquiétante des scènes, ce Chapitre 2 nous emporte dans un monde surnaturel, totalement effrayant. Le charme opère et le suspens nous tient en haleine de bout en bout tout au long des 169 min. Vous voilà prévenus.
Âmes sensibles s’abstenir.
Jean-Christophe Mary
Bonus :
Commentaire audio d’Andy Muschietti
Documentaires “Les étés de ÇA” :
– Chapitre Un, tu flotteras aussi (35’38”)
– Chapitre Deux, ÇA se termine (39’30”)
Making of :
– Cette réunion du Club des Ratés est officiellement ouverte (8’12”)
– Grippe-Sou revit (9’55”)
– Trouver les Lumières Mortes (6’18”)