
Berlinale : Gloria, de Sebastian Lelio, un beau portrait de femme en compétition
Sélectionné a la fois à San Sebastian et à Berlin, Gloria, le quatrième long-métrage du jeune et talentueux réalisateur chilien Sebastian Lelio dresse le portrait touchant dune femme divorcée de 58 ans qui veut encore vivre pleinement. Fin, mais peut-être trop classique pour bluffer le jury mené par le fantasque Wong Kar Wai.
A 58 ans, Gloria (Paulina Garciam, radieuse) est la mère de deux grands enfants, l’une prof de yoga versatile et l’autre père d’un petit garçon et violoniste mélancolique, les deux aimants mais très indépendants. Divorcée et encore travailleuse active, elle renonce ni à la romance, ni au bonheur. Parmi ses multiples activités, cette jolie brune qui a gardé une peau de pêche, des jambes de gazelle et ses lunettes des années 1970, sort danser la salsa. Un soir, elle rentre avec un homme, le timide Rodolfo (Sergio Hernandez, avec qui Lelio travaille depuis 2005 et son premier long-métrage « Sagrada Familia »). Quelques jours plus tard, ce dernier l’invite à déjeuner dans un magnifique restaurant. Entière, Gloria connait à nouveau les tourbillons de l’amour, mais sans jamais oublier ni son âge, ni son passé, qui l’a forgée…
Portrait généreux d’une femme aimante et libre, « Gloria » n’hésite pas à appeler un chat un chat et à montrer jusqu’au lit un couple aux corps un peu plus marqués que Romeo et Juliette. Alliant réalisme et rythme réussi, Sebastian Lelio offre au public un film parfaitement maîtrisé mais peut-être pas assez fantaisiste, ni dans le fond, ni dans la forme, pour emporter les suffrages du jury de la 63ème Berlinale.
Gloriam de Sebastián Lelio, avec Paulina Garciam, Sergio Hernandez, Coca Guazzini, Antonia Santa María, Diego Fontecilla, Fabiola Zamora, Chili- Espagne, 2012, 105 min. En compétition.
2 thoughts on “Berlinale : Gloria, de Sebastian Lelio, un beau portrait de femme en compétition”
Commentaire(s)